Cannibale des Pyrénées : quatre questions sur l'agression ultra-violente subie par une septuagénaire à Toulouse
Une femme qui promenait son chien, mercredi 19 janvier à Toulouse, a été violemment agressée à coups de bâton en plein cœur du centre-ville. L’homme l’a frappée à la tête et aux bras avant d’être maîtrisé par des témoins. C'était le "cannibale des Pyrénées" qui s’était échappé quelques heures avant de l’hôpital psychiatrique Marchant où il était interné après avoir tué un homme et mangé son cœur et sa langue.
Un prédateur dangereux, coupable de meurtre et de cannibalisme, a vécu quelques heures de liberté, mercredi 19 janvier, à Toulouse. Quelques heures qu’il a mises à profit pour assouvir ses pulsions et agresser sauvagement une inconnue. Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte par le parquet de Toulouse.
Quels sont les faits ?
Peu avant 22 heures, Françoise sort de son domicile du coquet quartier des Chalets, à deux pas des boulevards, dans le centre-ville de la Ville rose. Comme à son habitude, elle va promener son chien.
Elle parcourt quelques mètres seulement lorsqu’un bâton s’abat sur son crâne. Derrière elle, le prédateur a surgi en la personne de Jérémy Rimbaud, le "cannibale des Pyrénées". Avec sa matraque de plus d’un mètre, il frappe la retraitée de 73 ans à plusieurs reprises. Elle crie. Elle essaie de se défendre avec ses bras sur lesquels une pluie de coups s’abat à son tour. Complètement délirant, son agresseur s’acharne.
Comment la victime a-t-elle été sauvée ?
Par chance, malgré le froid hivernal, un jeune riverain a sa fenêtre ouverte. Les cris de Françoise lui glacent le sang. Il se penche à sa fenêtre et comprend que cette voisine, qu’il voit régulièrement promener son chien dans ce quartier paisible, est en train de se faire agresser.
Il descend. Un voisin crie à son tour. Jérémy Rimbaud prend peur et tente de se cacher dans les escaliers d’une maison toute proche. Françoise gît au sol, une mare de sang sous le crâne. Elle est consciente mais ne peut plus bouger.
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Les témoins accourent. Le cannibale est vindicatif. Il tient des propos incohérents et évoque « l’enfer » pour justifier l’injustifiable. Un voisin, muni d’une carabine, parvient à le repousser. Au terme de longues secondes, l’homme est maîtrisé. Prévenus, deux équipages de la BAC arrivent sur place tout comme les sapeurs-pompiers puis le Samu. Jusqu’ici ingérable, Jérémy Rimbaud n’oppose aucune résistance à son interpellation. Les policiers le conduisent au commissariat central où il est placé en garde à vue. Françoise, elle, ne peut plus bouger ses bras mais parvient à raconter son agression avant d’être transportée à l’hôpital.
Qui est Jérémy Rimbaud, le "cannibale des Pyrénées" ?
À l’hôtel de police, on s’aperçoit vite du pedigree de l’agresseur. Il est vu par un médecin qui juge son état incompatible avec une mesure de garde à vue. Retour à l’hôpital psychiatrique Marchant pour celui qui n’aurait jamais dû le quitter.
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Interné depuis 2013 et le meurtre d’un nonagénaire dont il a cuisiné et mangé le cœur et la langue, l’ancien soldat, diagnostiqué schizophrène et souffrant d’un choc post-traumatique lié à ses combats en Afghanistan, ne doit pas sortir de l’hôpital.
Comment s'est-il échappé de l'hôpital psychiatrique ?
Jérémy Rimbaud est suivi de près et prend un traitement médicamenteux strict. Mercredi après-midi pourtant, il s’échappe sans difficulté de l’établissement de soin. Il gagne le cœur de Toulouse. Dès l’annonce de sa disparition, son signalement est communiqué aux forces de l’ordre. Sa maison familiale des Hautes-Pyrénées est placée sous surveillance. Jérémy Rimbaud est activement recherché.
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Sa sortie ne durera que quelques heures au cours desquelles il a eu le temps de faire subir de longues minutes de calvaire à Françoise. « Si un voisin n’avait pas gueulé, il aurait fini le travail », dira un témoin.
Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte par le parquet de Toulouse, vendredi 21 janvier, "afin de poursuivre les investigations et de vérifier la responsabilité de l'auteur de la commission des faits, par voie d'expertise psychiatrique", indique le procureur de la République de Toulouse.
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