Disparition de Lisa en Mayenne : quelles étaient les zones d'ombre du récit de la jeune fille avant son audition ?
L'adolescente de 17 ans qui avait affirmé avoir été enlevée pendant son jogging en Mayenne a été de nouveau entendue par les gendarmes ce vendredi matin. Celle-ci a indiqué avoir menti aux enquêteurs.
Lisa P., a avoué avoir menti. Les gendarmes chargés d'enquêter sur sa disparition à Saint-Brice en Mayenne le lundi 8 novembre ont de nouveau auditionné l'adolescente.
Ce qu'avait affirmé l'adolescente
Lisa, avait indiqué avoir été enlevée pendant son jogging, lundi après-midi, près d'un bois de Saint-Brice en Mayenne. Inquiet de ne pas la voir rentrer, son père est parti sur ses traces et a découvert le téléphone de sa fille, sa montre connectée et ses écouteurs recouverts de traces qui ressemblaient à du sang. Jusqu'à 200 gendarmes ont été mobilisés pour retrouvr Lisa. L'ado est réapparue dans un snack près de Sable-sur-Sarthe (Sarthe) mercredi soir. Elle a affirmé avoir été enlevée par deux hommes dans une camionette verte et qu'elle est parvenue à s'échapper.
Ce qu'ont fait les enquêteurs
Toute la semaine, les gendarmes ont recueilli des témoignages, entendu des lycéens, analysé les caméras de vidéosurveillance de Sablé-sur-Sarthe, effectué des contrôles routiers afin d'identifier les suspects décrits par Lisa.
Ce qui avait semé le doute chez les gendarmes
Lisa est décrite comme une adolescente équilibrée, insérée et sportive. Mais plusieurs zones d'ombres intriguent les enquêteurs. Lisa n'a pas pu décrire ses agresseurs alors qu'elle n'a jamais affirmé qu'ils étaient cagoulés ou qu'elle avait les yeux bandés, indique le Parisien. Aucun portrait-robot n'avait donc été diffusé. Elle n'avait également pu décrire la maison dans laquelle elle avait dit avoir été séquestrée pendant vingt-quatre heures.
Quand les gendarmes lui ont demandé le modèle de la camionette, la marque voire sa plaque d'immatriculation, elle n'avait apporté aucune réponse. Le véhicule n'apparaissait sur aucune image de vidéosurveillance.
Autre zones d'ombres sur l'agression de l'adolescente. Des tâches ressemblant à du sang avaient été découvertes sur le téléphone ou les écouteurs. L'analyse de ces tâches n'a pas été rendue publique par le parquet. Lisa avait affirmé avoir reçu des coups de poing. Pourtant les premières analyses médicales ont révélé qu'elle souffrait de blessures légères, comme des égratignures.
Les gendarmes avaient fouillé le domicile familial de Lisa, ce jeudi après-midi. Ils en sont repartis avec une poche en plastique dans la main, relate Ouest-France. L'adolescente avait été entendue une première fois rapidement à l'hôpital mais elle était encore alitée et en état de choc.
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