Jérôme Azéma analyse la défaite de sa liste aux régionales en Ariège: «Il n’y a aucune honte à être LaRem»
Vous êtes le délégué départemental de LaRem en Ariège. La liste que vous conduisiez et qui était ouverte à la société civile n’a pas atteint le second tour des régionales. Et les candidats ADN Ariège n’ont gagné aucun canton aux départementales. Que vous inspirent ces résultats.
Ma première remarque, c’est que le RN n’a gagné aucune région en France. Et que notre alliance dès le premier tour en PACA autour de Renaud Muselier a fonctionné. C’est notre satisfaction. Pour ce qui concerne le département et la région Occitanie, bon an mal an, on a eu un copié collé des résultats d’il y a 6 ans, donc une énorme prime aux sortants. Cela s’explique par une très faible participation et des élus locaux qui ont les réseaux et qui ont su mobiliser leur électorat quand celui des autres n’est pas venu aux urnes. Pour notre part, on estime que 50% de notre électorat ne s’est pas déplacé.
Cela pose le problème de votre ancrage local!
Oui, effectivement; ça fait 4 ans et demi qu’on existe en Ariège. Donc, c’est normal qu’on ait peu d’élus. Il faut trois cycles électoraux complets, je pense, pour réussir à avoir un ancrage territorial, ce qui veut dire 15 à 20 ans. Ce qui s’est passé est tout à fait logique au stade où nous en sommes.
N’y a-t-il pas non plus un problème d’étiquette, avec des candidats qui ont du mal à se dire LaRem, qu’ils soient sympathisants ou même encartés...
C’est un des grands enseignements en effet. En Ariège, quand il y a une vraie alternative avec un vrai match, les choses se pensent autrement. Je pense à la haute Ariège où Arnaud Diaz était clairement identifié et où il y a eu plus de 50% de participation alors qu’elle est autour de 30% à Foix. De même en Arize Lèze où Buffa est identifié et fait 42% des voix. Nous devons de la clarté à nos concitoyens. Ceux qui affirment ce qu’ils sont, ils mobilisent leur électorat. Il n’y a aucune honte à être de LaRem et compatible avec le président de la République. C’est dans cette logique de clarté que l’on peut proposer une alternative politique. Et c’est ce qui a manqué, très clairement. Je sais que le PS est fort, mais il ne pèse pas 70% des voix dans le canton de Foix, ce n’est pas vrai. Donc, on va travailler là-dessus et assumer ce qu’on est pour continuer à marcher jusqu’en 2022.
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