À Foix, le 17 mai, on lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le programme de la journée en détail
L’association l’Une et l’Autre organise à Foix, le 17 mai, une journée de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Plusieurs animations sont prévues pour sensibiliser le grand public. On vous détaille le programme.
La quatrième édition ariégeoise de la journée de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie s’arrête à Foix, ce 17 mai, et ce pour la seconde fois. L’association l’Une et l’Autre a prévu, pour l’occasion, diverses animations destinées au grand public afin de le sensibiliser aux discriminations et d’ouvrir son état d’esprit. Voici les différents points de la manifestation.
1. STAND DE SENSIBILISATION
De 9 h à 13 h, l’association met en place un stand sur le parvis de la Résistance, près des allées Villote. "L’idée, c’est de pouvoir discuter et de sensibiliser sur les discriminations. On ne se réduit pas à l’homophobie, transphobie et biphobie, nous souhaitons élargir la discussion à toutes les formes de discrimination comme le harcèlement scolaire. On va évoquer, par exemple, des paroles qui peuvent paraître anodines mais sont en fait blessantes", détaille Aurélien Poncini, co-président de l’association. Il explique également que ce stand, "c’est aussi l’occasion de faire connaître l’association, sans que ce soit le point plus important". En effet, l’Une et l’Autre existe depuis 12 ans, mais certains Ariégeois ne la connaissent pas encore.
Un film de quinze minutes, réalisé par la Télé buissonnière, sera diffusé en boucle, avec des témoignages de personnes qui parlent de leur homosexualité lors de la Snow-gay de 2024. Une projection pour susciter la curiosité du public et les interpeller afin d’engager le dialogue.
2. DÉFILÉ
Un défilé se tiendra ensuite dans les rues de Foix. Il partira à 13 h 30 du parvis de la Résistance, pour s’engager dans la rue Bayle, puis la rue des Marchands pour atteindre la place Saint-Volusien. La troupe de percussions La Boucada animera la manifestation. Le grand public est convié à participer au défilé. "Il y aura une partie des bénévoles de l’association. Malheureusement, cette journée tombe un moment où les personnes travaillent, nous espérons entre dix à quinze bénévoles. Des sympathisants nous rejoindront aussi, et peut-être des syndicats, qui sensibilisent à la lutte contre les discriminations dans leurs entreprises", résume le co-président.
3. APÉRITIF MUSICAL
Troisième temps fort avec un apéritif musical sur la place Saint-Volusien, avec la djette toulousaine Mamelle Bent, de 19 h à 22 h. Les boissons seront à retirer au Café du commerce, qui se joint à l’animation. "Selon la météo, il installera peut-être sa terrasse. La soirée se veut plus un moment festif qu’un moment militant. On sera vraiment ouvert à tout le monde, même si la place est décorée des drapeaux arc-en-ciel, effigie de notre mouvement. Je pense que les gens qui se promèneront vont s’approcher en voyant l’événement", note le responsable.
4. CHÂTEAU
Comme l’an dernier, le château de Foix sera illuminé aux couleurs arc-en-ciel, en amont et en aval du 17 mai. Il lancera le signal de la manifestation pour tous les Fuxéens.
5. TOLÉRANCE
Aurélien Poncini l’assure : l’événement est ouvert à tout le monde, le but étant de "prôner la tolérance". Mais pourquoi mettre sur la place publique des affaires qui tiennent de l’intime ? Pour le co-président, "ça relève aussi de la vie en société. Les participants et les bénévoles ne vont pas afficher leur orientation sexuelle. Ce que l’on veut faire passer, c’est que beaucoup de gens peuvent encore tenir des propos sur l’orientation sexuelle, qui peuvent ne pas être graves, mais blessants. Et on les tolère encore" alors qu’il s’agit de faire preuve de savoir-vivre.
6. DIFFICULTÉS DANS UN TERRITOIRE RURAL
Selon Aurélien Poncini, même en 2024, il s’avère difficile pour un jeune homosexuel par exemple de vivre sa sexualité dans un territoire rural comme l’Ariège. "L’an dernier, un jeune qui vit dans un village près de Lavelanet était content de pouvoir parler librement avec nous", se souvient-il. Il ajoute : "il avait peur de s’afficher avec quelqu’un d’autre". Pour autant, l’association ne peut pas prendre en charge les personnes qui ont besoin d’accompagnement. Dans ce cas, elle les dirige vers d’autres structures.
7. PEU DE REMONTÉES
Le co-président assiste aux réunions qui se déroulent régulièrement à la préfecture, et font le point sur la délinquance dans le département, avec notamment la gendarmerie et le procureur de la République. "À Foix, je ne dirai pas qu’il y a un climat anxiogène. Mais il y a quelques cas d’agressions physiques ou verbales en Ariège qui ont été signalés, et c’est déjà trop. Je me rappelle qu’il y a eu aussi des plaintes et des affaires en cours". Sans compter les agressions de personnes qui ont peur de témoigner. Ces dernières auront la possibilité de libérer leur parole ce 17 mai.
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