"On s’entraînait avec des bouteilles de sable mouillé !" Quand la Flamme Olympique passait dans le Tarn en 1992

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  • Mélanie, flamme Olympique en main, et son accompagnateur, le 24 janvier 1992.
    Mélanie, flamme Olympique en main, et son accompagnateur, le 24 janvier 1992. DDM
  • La médaille souvenir, précieusement conservée par Mélanie. La médaille souvenir, précieusement conservée par Mélanie.
    La médaille souvenir, précieusement conservée par Mélanie. DDM
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l'essentiel Elle a entamé son parcours en France et passera plusieurs jours dans notre région : la Flamme Olympique est là. Elle ne passera pas le Tarn… Cette fois-ci. Car, en 1992, elle avait traversé notre département. Nous avons retrouvé Mélanie, qui avait porté le flambeau à l’époque.

La Flamme Olympique passera à quelques kilomètres du Tarn, dans les prochains jours. Elle sera notamment en Haute-Garonne. Mais elle ne passera pas par chez nous. On s’en souvient, il y a près d’un an, le président du Département avait refusé de payer le prix du passage de la flamme, estimé à 180 000 euros. Les Tarnais qui souhaitent voir passer le plus symbolique des flambeaux en seront donc quittes pour aller chez nos voisins.

Pourtant, la flamme est passée par le Tarn, pour des Jeux Olympiques. C’était en 1992, le 24 janvier précisément. Elle se dirigeait alors vers Albertville et les jeux d’hiver.

"Je faisais pas mal de sport à l’époque !"

Nous avons retrouvé une Castraise qui, à l’époque, a porté le flambeau durant son étape tarnaise ! Mélanie Séguier-Chabbert était en 1re au lycée de la Borde Basse à l’époque. C’est avec humour qu’elle reconnaît ne plus se souvenir précisément de la manière dont elle s’était retrouvée sélectionnée pour porter la flamme. "Je ne sais plus, peut-être grâce à ma prof de sport… Je faisais pas mal de sport à l’époque avec le lycée : du basket, du cross…"

À l’époque, il n’y avait pas Internet. "Il y avait les journaux, bien sûr, mais le retentissement médiatique du passage de la flamme n’était pas du tout le même qu’aujourd’hui, explique Mélanie. Du haut de mes 16 ans, je ne me rendais pas vraiment compte de l’impact que cela pouvait avoir ! Mais aujourd’hui, je sais que c’était exceptionnel. Tout le monde n’a pas la chance de la porter."

Mélanie se remémore l’aventure : "Nous devions courir pendant un kilomètre. Nous nous étions entraînés à courir avec la flamme, dans un stade à Albi. On utilisait des bouteilles remplies de sable mouillé ! On était tous des jeunes."

A lire aussi : "C'est un grand honneur" : Michel, le Castrais qui portera la flamme olympique

La veille du jour J, le 23 janvier, il avait neigé sur Castres et ses environs. "Nous avions alors été appelés à la vie scolaire du lycée pour partir, à l’arrache, dans un internat de Cordes sur Ciel où ils avaient réuni tous les porteurs. Ils avaient peur que la neige nous bloque le lendemain !"

C’est entre Réalmont et Venes que Mélanie parcourait enfin le kilomètre "olympique". Elle se souvient être partie "au niveau d’un restaurant qui s’appelait le Messidor. J’ai couru avec mon accompagnateur. Je me rappelle que c’est La Poste qui était partenaire des porteurs de flamme."

Une grande fierté

32 ans plus tard, il lui reste des souvenirs, la fierté aussi, pour elle et pour ses enfants, qui trouvent que "maman déchire !" Elle conserve aussi la médaille souvenir, "qu’ils nous avaient remis au cours d’une petite réception à la mairie", et puis la combinaison blanche, "aux couleurs des Jeux Olympiques d’Albertville. J’étais allée skier avec, un peu plus tard, et sur les pistes, les gens s’écartaient en voyant ma combi avec marqué "France" en gros dessus. Alors que mon niveau n’était pas génial…"

Si la flamme ne passe pas chez nous, elle véhicule un petit peu de Tarn malgré tout : pas moins de 4 Castrais participent au relais Olympique.

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Les commentaires (3)
MRC Il y a 15 jours Le 13/05/2024 à 17:46

... Même si l'on apprécie les J.O. , le coût du passage de cette flamme me paraît beaucoup trop élevé ! Songeons que financièrement nous y participons depuis plusieurs mois aux travers de différents cabinets-conseils, architectes, réalisations immobilières, compléments de structures sportives et autres structures publiques en plus des différentes sociétés de services, des masses salariales publiques et privées en forte augmentation.....Je ne savais pas que je ne payais pas assez d'impôts... J'ose espérer que sa non venue soit une décision de bon sens voulue par le président du département et de son équipe.

kintoki Il y a 15 jours Le 13/05/2024 à 17:46

Dans mon coin on s'entrainait avec un gros saumon.

oka Il y a 15 jours Le 13/05/2024 à 17:24

A l'heure actuelle vu les dépenses engagées tous azimuts, je pense que les organisateurs auraient dû moins se "graisser la patte" afin que les villes traversées n'en soient pas de leurs poches. La masse salariale du comité d'organisation des jeux est il me semble de 584 millions et Estanguet perçoit un salaire annuel de 286 mille hors primes. Tout ce qui va être fait autour des JO va, soi disant être, une manne financière pour le pays. Il faut se poser la question : qui va se remplir les poches ? Alors je pense, qu'il ne faut pas critiquer, toute politique mise à part, le refus du département de payer.