Le triptyque envoûtant de Villefranche
Un recrutement soigné et XXL, une cohésion au firmament et un manager hyperqualifié : c’est avec ces forces principales que les Villefranchois ont traversé une saison parfaite jusqu’à se retrouver à 15 h 30 face à leur destin : la finale d’accession à l’Elite 1.
Revoir Villefranche frayer parmi les Saint-Estève, Carcassonne, Limoux, Albi… C’est aussi à cela que renvoie le rendez-vous de cet après-midi à Lézignan, cette finale d’accession à l’Elite 1, niveau que les Aveyronnais n’ont plus fréquenté depuis 2007. Et cela au terme d’un exercice carton plein, ce n’est pas si fréquent. Mais pour autant loin d’être un hasard pour des Villefranchois qui peuvent notamment s’appuyer sur un recrutement très bien senti, en même temps qu’une vie de groupe exceptionnellement intense, dans laquelle le manager David Collado n’est pas étranger.
Recrutement, ça part de là
La saison précédente terminée sur une finale déchirante (18-25 face à Ille-sur-Têt) avait vu certains Villefranchois mettre fin à leur carrière sportive ou orienter leur vie différemment. Corey Willis et Gabriel Bouscayrol étaient ainsi partis en Elite 1 à Saint-Gaudens ; Shann Brugel et Pierre Fourquet avaient mis un terme au rugby ; Lucas Fortet a rejoint Réalmont et Paul Portal a cessé de jouer pour raison médicale. Il fallait donc suppléer ces nombreuses absences.
David Collado s’est évidemment chargé du recrutement en concertation étroite avec les dirigeants. Ainsi Luc Lafon est revenu à Villefranche depuis Figeac, Pierre Carivenc d’Albi, Anthony Durand de Pia. Et Simone Boscolo de Salon-de-Provence. Ces arrivées ont été complétées par la venue dans la perle du Rouergue de Jacob Afflick, Luke Higgins et Lachlan Bristow, tous trois issus de championnats australiens. Un "mercato" pour le moins réussi. Mais qui n’aurait pu donner sa pleine mesure si la mayonnaise au sein de l’équipe, et plus généralement dans l’environnement des Loups, n’avait pas pris.
Ambiance
En effet, la solidarité fréquemment prônée par David Collado est la règle. C’est certainement une des explications qui font que les joueurs ont plaisir à se retrouver lors des entraînements et des matches. Eu égard à leurs origines diverses et très différentes, l’on voit avec plaisir l’ambiance lors des repas du club et les rassemblements de joueurs, dirigeants et partenaires. Avec les supporters, la grande famille du club. L’on se souviendra que le premier match de la saison avait déjà opposé les Villefranchois aux Audois de Villegailhenc. Et cette solidarité-là pointait déjà son nez au cours de ce match. D’ailleurs, comme un seul homme, le groupe villefranchois pensera forcément à Enzo Gruppi aujourd’hui, gravement blessé à la jambe en demi-finale et absent.
Chef d’orchestre
Venons-en à David Collado. Après une carrière internationale bien remplie, ce grand joueur devenu manager sait parfaitement transmettre à ses hommes sa volonté du beau jeu et de l’efficacité. Villefranche sait ce qu’il lui doit, dans le jeu donc, mais aussi pour tout le reste, l’invisible pourtant tant visible. L’ex manager des équipes de France (il a quitté ce poste il y a 18 mois) accomplit un travail hors pair. Avec humilité certes, mais avec aussi une volonté : celle de la performance. Pour le conserver donc, l’Elite 1 ne semble pas une option !
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