Albi. Emmaüs Insert donne une nouvelle chance d’insertion
En 25 ans, Emmaüs Insert a accueilli plus de 600 personnes dans son atelier chantier d’insertion sans oublier l’accompagnement social pour réduire les freins à l’emploi.
Un camion vient de livrer des machines à laver et l’agitation règne à l’entrée des ateliers situés au 119 rue de Terssac à Albi. C’est là qu’est installée l’association Emmaüs Insert, au voisinage du local de vente de la communauté d’Emmaus. Si les deux entités ont choisi d’épouser les mêmes valeurs, elles suivent un chemin distinct. Comme son nom l’indique, Emmaüs Insert a choisi celui de l’insertion depuis sa création il y a 25 ans. Organisé autour de la collecte, du tri et de la valorisation des déchets électriques et électroniques, il permet aux salariés qui passent par son atelier chantier d’insertion de reprendre confiance et autonomie afin de retrouver les conditions d’un retour à l’emploi pérenne.
Un atelier où sont révisés, réparés de l’équipement électroménager ou des téléviseurs qui sont ensuite mis à la vente sur place dans le local commercial.
Accompagnement social
"En 25 ans, nous avons accompagné pas moins de 600 personnes", indique David Julien, le président de l’association depuis 4 ans. Surtout, il qualifie d’exceptionnel le taux de sortie dynamique de l’ordre de 70 % obtenu par Emmaüs Insert. "La grande majorité des personnes passées par chez nous ont une solution à leur sortie sous la forme d’un CDI, CDD ou intérim, en tout cas au moins un projet de retour de l’emploi."
Pour y parvenir, c’est tout une équipe qui est mobilisée à la fois sur le front de l’activité de réemploi mais aussi et surtout dans le domaine de l’accompagnement social. Une conseillère insertion sociale et professionnelle intervient pour lever les freins à l’emploi avec un soutien à la mobilité, la recherche d’un logement, des cours de français… "Plus que l’activité elle-même, c’est là le cœur de notre mission", estiment en chœur David Julien et le nouveau directeur de l’association, Pierre Pottier. Il succède à Catherine Portenseigne qui a fait valoir ses droits à la retraite comme Jean-Claude Debord, le responsable technique. C’est l’un des nouveaux challenges d’Emmaüs Insert qui entre dans une phase de transition. Elle aimerait aussi que de nouveaux bénévoles viennent renforcer le conseil d’administration. Enfin, la structure doit aussi faire avec la loi AGEC pour loi antigaspillage pour une économie circulaire. "C’est une bonne mesure pour l’environnement mais le revers de la médaille, c’est qu’elle peut diminuer le gisement du matériel électroménager que nous récupérons auprès des particuliers mais aussi des professionnels", soulignent le président et son directeur. C’est l’occasion pour l’association de réfléchir à s’ouvrir vers d’autres secteurs d’activité.
Mickaël va rester pour assurer l’encadrement
En attendant, dans l’atelier, on ne chôme pas. Chaque personne bénéficiant de l’atelier d’insertion sous la forme d’un CDD de 26 heures par semaine est à l’ouvrage. Comme Mickaël. Il a intégré le chantier d’insertion en septembre 2023. "À la base, j’ai un bac pro électro technique. Mais un grave accident de moto a occasionné un grand trou dans mon CV. J’ai trouvé ce CDD à Emmaüs Insert avec France travail sans savoir au début qu’il s’agissait d’insertion. On m’a donné ma chance et j’ai pu repasser mon habilitation électrique qu’il faut tous les trois ans".
Mickaël a tellement bien trouvé sa place que l’association lui a proposé un CDI pour assurer l’encadrement. "J’ai eu d’autres propositions mais j’ai décidé de rester ici. Faire ce que je fais a du sens au-delà du simple travail. Ce côté soutien social me plaît".
De quoi satisfaire David Julien et son équipe. "On parle beaucoup de lien social. Ici, c’est notre engagement".
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