Plus dure est l’élimination

  • Arthur Mourgue et les Dragons Catalans quittent une nouvelle fois le Challenge Cup la tête très basse.
    Arthur Mourgue et les Dragons Catalans quittent une nouvelle fois le Challenge Cup la tête très basse. Photo Charles Baron
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Bruno Onteniente

l'essentiel Challenge Cup / Quart de finale. Décidément, les Dragons Catalans n’aiment pas la Cup, en tout cas ils ne font rien pour aller loin. Hier, ils ont été ridiculisés (6-34), sur leurs terres, par des Giants autrement plus déterminés et inspirés.

La Cup et ses caprices ont encore joué un bien mauvais tour à des Dragons Catalans loin de tout ce samedi pour prétendre se qualifier pour les demi-finales d’une compétition qui les voit complètement déjouer depuis six saisons.

Soleil dans les yeux, Jake Connor et les siens sont inondés de chandelles dans une entame où chacune des deux équipes a jaugé l’autre, sans trop se livrer, préférant enchaîner et verrouiller le jeu, avant de porter le danger sur des coups de pied haut ou long. C’est un faux rythme qui a emballé l’entame de match sous les premières chaleurs, avec une réelle domination des Anglais qui ont rapidement pris leurs quartiers dans le camp d’Arthur Mourgue, avant de concrétiser leur domination face à des Catalans amorphes.

Un deuxième ballon perdu de Matthieu Laguerre sur ses 20 mètres cette fois a offert la première opportunité de la rencontre aux Giants. Ian Watson et les siens ne manquent pas de mettre au fond l’occasion avec Jake Connor, venu faire le plus un sur le côté droit (17e). La démonstration est lancée. Puis, un tacle glissé dans son en-but de Tom Davies offre le 10-0 aux Giants. Moment gênant en tribune, au milieu de supporters douchés par ce score et par le manque de réaction d’une équipe privée de ballons.

0-16 à la pause, entre ridicule et agacement

En 22 minutes, les Dracs ont déjà pris plus d’essais que pendant 80 minutes face aux Saints, une semaine plus tôt. Plus surprenant encore, les trois changements réalisés par Steve McNamara en seulement 25 minutes (sorties de Navarrete, McMeeken et Garcia). Du jamais vu cette saison pour une équipe, menée au score 16-0 à 10 minutes de la pause. Et l’addition aurait pu être plus salée à la mi-temps. Heureusement pour eux, Séguier et Fages sur Ikahihifo, puis Ikuvalu et Romano sur Wallis ont sauvé les leurs d’une quatrième réalisation.

Il a quand même fallu attendre la 35e minute de la rencontre pour voir les sang et or enfin entrer dans les 10 mètres des "Claret ans Gold". Une première période indigeste et indigne du niveau d’une équipe des Dragons certes maladroite, mais surtout loin de l’implication défensive qu’exigeait l’enjeu. "Nous avons été un peu humiliées et embarrassés à domicile", a assumé Steve McNamara qui a suivi la seconde période sur le bord du terrain.

Dès la reprise (42e), on prend les mêmes et on recommence. Tom Davies manque la réception et Ikahihifo crucifie les Dracs (22-0). Dominés dans tous les compartiments, les Catalans subissent sans réagir et ils se retrouvent logiquement menés 26-0 à 30 minutes du terme. Mais c’est à cet instant qu’un vent de rébellion a rempli le cœur des Dracs, histoire de sauver les apparences. L’essai de Matt Ikuvalu ne changera rien. Il y a bien longtemps que la route de Wembley s’est transformée en impasse pour les Dragons.

Il n’y a plus qu’à espérer que cette élimination prématurée permettra de remettre de l’ordre dans la maison et que les deux week-ends de repos (demi-finale et finale), libéreront l’équipe pour réussir sa saison de championnat comme en 2021 et 2023. Seul espoir dans ce samedi noir à Perpignan

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