Marion Lalane-de-Laubadère, nouvelle première adjointe au maire de Toulouse : "Je ressemble aux Toulousains"
Lors des municipales de 2014, à Toulouse, elle était la dernière candidate élue sur la liste de Jean-Luc Moudenc, à la 53e position. Dix ans après, Marion Lalane-de-Laubadère, 51 ans, toujours en charge de l’Education, occupe désormais la place symbolique de première adjointe du maire de Toulouse.
Dernière candidate élue sur la liste Moudenc de 2014, à la 53e place, aussitôt propulsée maire-adjointe à l’Education, Marion Lalane-de-Laubadère, 51 ans, est désormais, depuis le dernier conseil municipal, la première des maires-adjoints de Jean-Luc Moudenc, toujours en charge des écoles, premier budget de la ville.
« Je ne m’y attendais pas », commente celle qui, en 2014, après la victoire, est déjà « tombée des nues » quand le nouveau locataire du Capitole lui a proposé l’Education. « Faites-moi confiance. Je sais que vous y arriverez », lui a alors glissé Jean-Luc Moudenc, se rappelle-t-elle aujourd’hui dans son petit bureau en mezzanine, avec vue sur la place du Capitole, qui surplombe celui laissé vacant par Laurence Arribagé.
« Je n’avais pas de plan de carrière », se défend cette prof d’histoire-géo en disponibilité. Élue non encartée, comme 50 % des candidats de la liste, elle voit, dans la place symbolique de n° 1, un double message : « la priorité affichée à l’Education » et la reconnaissance des élus « société civile », ces élus censés représenter directement les habitants et refléter au plus près leur identité et leurs aspirations. « Je ressemble aux Toulousains », peut ainsi déclarer simplement cette mère de famille, habitante de Montaudran.
Le soir de la défaite de Sarkozy
Une position qu’elle traduit ainsi : des convictions politiques, oui, mais d’abord « rendre service comme me le demandent les parents d’élèves ». « Je ne fais pas des écoles un sujet politique », assure-t-elle. Ce qui ne l’a pas empêchée durant tout le premier mandat de répliquer sèchement à une opposition remontée contre la fin de la gratuité automatique de la cantine par exemple. Aujourd’hui, ces mêmes élus lui ont adressé des SMS de félicitation qu’elle a jugés « sincères ».
Ce parcours, qui n’est donc pas guidé par la carrière, suit une autre cohérence, celle d’un engagement pour autrui porté par une énergie débordante. Née en Lorraine d’un père gersois, alors cadre dans la sidérurgie, et d’une mère portugaise, Marion Lalane-de-Laubadère a d’abord exercé des « petits boulots » de secrétaire médicale, hôtesse d’accueil, guide touristique… à Châteauroux, où elle a aussi milité brièvement à l’UDF, avant de suivre son mari en 2001 à Toulouse d’où il est originaire. Et de devenir sur le tard enseignante au lycée. A Sainte-Marie-des-Champs, dans le privé, « pour ne pas partir dans la région parisienne ».
Le soir de la défaite de Nicolas Sarkozy, le 6 mai 2012, la prof, qui n’avait jamais dévoilé ses opinions politiques, accompagne un élève dans une soirée militante de l’UMP, dans un bar face au siège du parti rue Gabriel-Péri. Agacée par les cadres de la formation politique arrivés tardivement et jugés distants vis-à-vis des militants, elle sermonne la présidente qu’elle ne connaît pas encore. Laurence Arribagé deviendra par la suite une amie. Et en juin 2012, Marion Lalane-de-Laubadère sillonne les rues pour la campagne des législatives de Moudenc.
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