"Ils m’ont mise à genoux, les mains en l’air", une famille traumatisée après l’intervention de la BRI chez eux, les policiers s’étaient trompés d’adresse
Un couple de Normands et leur fils ont eu la surprise de voir débarquer une vingtaine d’agents de la BRI à l’aube, lundi, dans leur maison en Seine-Maritime. Plaqués au sol, menottés, ils ont subi l’intervention des policiers pendant une heure avant que ceux-ci ne se rendent compte qu’ils s’étaient trompés de maison.
Deux jours après, la famille a encore du mal à s’en remettre. Un couple de quinquagénaires a vu débarquer à son domicile une vingtaine de policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) lundi 8 avril à Saint-Martin-de-Boscherville (Seine-Maritime). Les agents ont procédé à une interpellation musclée pour finalement se rendre compte, après vérification de l’identité des occupants de la maison, qu’ils s’étaient trompés d’adresse, rapporte France 3 Normandie.
Il est 6 heures du matin lundi quand les membres de la BRI font brusquement irruption dans la maison où le couple de Normands vit avec leur fils âgé de 18 ans. Après avoir demandé au mari, qui se trouvait au rez-de-chaussée, de ne pas bouger et ne faire aucun bruit, ils se dirigent à l’étage, où dort l’épouse. Cinq policiers débarquent alors dans sa chambre. "J’étais à moitié nue, je leur demandais si je pouvais revêtir une culotte, mais ils étaient très agressifs, raconte celle-ci, encore choquée. Ils m’ont mise à genoux, les mains en l’air et m’ont passé les menottes." Les agents se dirigent ensuite vers le deuxième étage, où se trouve le fils du couple, et le menottent lui aussi.
Une heure de calvaire
Les policiers finissent par demander l’identité des occupants du domicile. 20 minutes plus tard, un inspecteur entre dans la chambre parentale et demande à l’épouse de confirmer son nom et son prénom, raconte-t-elle. "Et là, on a compris qu’ils s’étaient trompés de maison et que nous n’étions pas les personnes recherchées", explique la mère de famille. Après une heure cauchemardesque, leurs menottes leur sont retirées et ils sont autorisés à se rejoindre. Les policiers s’excusent alors du "dérangement" et quittent les lieux.
"Nous sommes restés tous les trois, nous étions sonnés, nous avons beaucoup pleuré, se remémore la femme. Nous en rigolerons plus tard mais aujourd’hui, nous n’arrivons pas à leur pardonner. Humainement, c’est dégueulasse."
Le couple a consulté un avocat et un médecin. "Le médecin nous dit qu’on a besoin d’une aide psychologique. C’est à nous de financer cela alors que nous y sommes pour rien", regrette l’épouse. Le procureur de la République d’Évreux a confirmé l’erreur des forces de l’ordre et expliqué qu’elle était due à "un récent changement d’adresse". "C’est bien entendu parfaitement regrettable et les enquêteurs, tout comme moi, en sont désolés", a déclaré Rémi Coutin.
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