ENTRETIEN. Trafic de drogue : "Les moyens donnés par Place nette nous aident dans nos opérations", assure le procureur Samuel Vuelta-Simon
Samuel Vuelta-Simon, le procureur de la République de Toulouse, revient sur les opérations "Place nette" pour lutter contre le trafic de drogue.
Les opérations Place nette XXL, est-ce seulement de la communication ?
Il ne faut pas s’arrêter au nom. Place nette, à Toulouse, s’appuie sur un travail long, de fond de la brigade de stupéfiants sur les points de deal d’Auriacombe. Mais les moyens supplémentaires notamment avec les forces mobiles, nous aident. Dans les arrestations, les surveillances, l’occupation du terrain. Nous n’aurions pas pu mener le contrôle anti-fraude, le CODAF la semaine dernière place Abbal, sans le soutien des CRS.
Est-ce que cette opération s’inscrit dans le temps ?
Elle se poursuit pendant plusieurs semaines. Les forces mobiles restent présentes à Toulouse et mènent des contrôles sur mes réquisitions pour traquer le trafic de stupéfiants, les armes, les personnes déjà recherchées… Nous ne pourrions pas être aussi efficaces sans ce soutien. Soyons positifs. L’arrestation vendredi dernier d’un individu avec plus d’1,5 kilos d’héroïne n’aurait sans doute pas été possible sans cette présence policière accrue.
Quel rapport entre un trafic de stupéfiants et l’évacuation d’un camp la semaine dernière ?
Place Nette ce sont des moyens. Il existe un volet judiciaire, lié notamment aux trafics de stupéfiants ou aux contrôles des commerces à travers le CODAF mais cela ne se limite pas à ces actions. La préfecture a procédé à l’évacuation d’un camp et la mairie de Toulouse mène aussi des missions notamment de nettoyage dans les quartiers. Pour les habitants qui vivent là, tous les jours, loin des trafics, cela prend aussi son importance. Et ces personnes nous disent leur satisfaction de voir plus de policiers dans leur quartier.
Les gestionnaires du deal à Auriacombe ont été sévèrement secoués par l’opération judiciaire. Les points de deals vont-ils définitivement disparaître ?
Cela serait ambitieux de la croire. Ils reviendront, c’est probable. Mais nous serons là. Et à force de démanteler des équipes, souvent chevronnées, on gagne du terrain parce que les successeurs ne bénéficient pas de leurs expériences. Et nous serons toujours là pour mettre fin à leur activité illicite.
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