Chaque jour, au moins un pharmacien est agressé selon le dernier baromètre de la sécurité du Conseil national de l’ordre des pharmaciens
475 faits de violence commis à l’encontre des pharmaciens ont été recensés en 2023, un chiffre en forte hausse (+30 %) par rapport à 2022. Retour sur une dérive, exacerbée par les nombreuses pénuries de médicaments.
Qu’est ce qui peut bien expliquer qu’on s’en prenne à un pharmacien ? Le baromètre annuel de la sécurité du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, révélé par Le Figaro livre quelques pistes pour essayer de comprendre l’explosion du nombre d’actes de violence commis contre les professionnels du secteur entre 2022 et 2023 (+30 %).
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Selon eux, les pharmaciens seraient des victimes collatérales des tensions internes. Les émeutes qui ont secoué le pays après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre en juin dernier auraient ainsi eu des répercussions sur les officines, souvent prises pour cible par les manifestants. En 2020, le Covid avait généré une explosion des violences contre la profession avec 592 faits recensés. 2020 est à ce jour la pire année en matière d’agressions verbales et physiques contre les professionnels de santé et les pharmaciens, présents en première ligne.
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Un autre facteur expliquerait ce déchaînement d’agressivité contre la profession : le manque de médicaments et les difficultés pour se soigner. Selon l’étude, outre les nombreuses agressions et menaces verbales, des agressions physiques, liées aux refus de délivrer les produits (18 faits) ou des vols (11) ont été recensées. Dans 14 cas, une arme à feu ou une arme blanche ont été utilisées.
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