Gendarmerie : l’Ariège salue le départ à la retraite des capitaines B.Rodriguez et C.Leduc
Deux officiers au caractère bien trempé et aux fortes personnalités ont fait leurs adieux à la gendarmerie, ce vendredi : les capitaines Charles Leduc (compagnie de Foix) et Baptiste Rodriguez (compagnie de Pamiers). La cérémonie, empreinte de sincérité et d’émotion, a eu lieu dans les jardins de la sous-préfecture, à Pamiers.
Les jardins de la sous-préfecture de Pamiers ont accueilli, ce vendredi matin, une double cérémonie pour accompagner les capitaines Baptiste Rodriguez (adjoint au commandant de compagnie de Pamiers) et Charles Leduc (adjoint au commandant de compagnie de Foix) dans leur départ à la retraite. Un double adieu à l’Arme, donc, pour « de faux jumeaux. Indissociables. La vieille garde, sans les dénigrer, mais dont la jeunesse doit s’inspirer », commentera le colonel Frédéric Wagner, patron des gendarmes ariégeois. Et d’ajouter : « Ce sont tous les deux, des officiers de grande valeur ». « Nous sommes faits du même bois », admettra le capitaine Rodriguez.
Des points communs par légion
Bien sûr, physiquement, ils ne se ressemblent guère. Sauf, peut-être, dans leur manière de se tenir, fiers et droits, mais sans ostentation. Mais entre les deux officiers, il y a des points communs et ils sont nombreux. Tous deux ont beaucoup voyagé sous l’uniforme, de Mayotte à la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane à la Réunion ou à la Corse. En 29 ans de service, le capitaine Leduc, lui, a été engagé jusqu’en Serbie, en Afghanistan, en Mauritanie et au Congo, ce qui en fait le globe-trotter du duo.
Tous deux ont fait une brillante carrière, marquée par leur aptitude au commandement et une fiabilité sans faille. À lui seul, le capitaine Rodriguez a reçu 15 lettres de félicitations au cours de ses 31 ans de carrière, dont 11 lettres à titre individuel : « Vous avez donné beaucoup de travail de chancellerie à votre hiérarchie », a souri le commandant Lenoir, commandant de la compagnie de Pamiers. Leurs deux chefs ont parlé d’une même voix : ils auront beaucoup appris au contact de ces deux officiers de terrain, expérimentés et sereins en cas de coups durs, bienveillants et à l’écoute, disponibles et rassurants tout à la fois.
Un marqueur, la sincérité des sentiments
Mais ce qui rassemble ces deux hommes, incontestablement, c’est une pudeur qui ne masque pas la sincérité des sentiments. Tous deux étaient visiblement émus, ce vendredi matin, à l’heure de leur départ à la retraite, à l’orée de cette nouvelle vie, en regardant leurs collèges, proches et amis rassemblés. Le capitaine Rodriguez a tenu à les remercier un par un, par leur prénom. Le capitaine Leduc, lui, les a salués… En chanson, avec deux textes qui lui parlent : « Je vole », de Louanne et « Love’n’tendresse », d’Eddy de Pretto, aux paroles remaniées pour la circonstance La première, l’officier a su l’interpréter. Pour la seconde, l’émotion a été la plus forte. Une émotion partagée par les collègues et les proches des deux officiers. Au cours de cette cérémonie si particulière, le décorum était bien présent. Rien ne manquait au protocole. Avec un incontestable supplément d’âme.
Deux sabres… Pour couper le lien
Indissociables à l’heure de ce départ à la retraite, le capitaine Rodriguez et le capitaine Leduc ont reçu, tous deux, des lettres de félicitations pour leur engagement respectif dans leurs fonctions. Tous deux ont également reçu un sabre marqué à leur nom, prénom et grade, modèle 1923, symbole du commandement, au sein de la gendarmerie. Une lame pour couper le lien, peut-être, à l’heure de ce double adieu à l’Arme. Mais sans en perdre le fil.
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