Des animaux retrouvés "en petits morceaux", morts ou mutilés… Que se passe-t-il dans ces deux petites communes des Deux-Sèvres ?
Plusieurs habitants de Mazières-en-Gâtine et Verruyes (Deux-Sèvres) racontent avoir retrouvé leurs animaux morts ou bien gravement blessés ces dernières semaines. Au total, près de 70 moutons sont morts depuis le début de l’année. Inquiets, en colère, ils accusent tous les mêmes coupables…
"J’ai perdu 18 moutons depuis le début d’année 2024. Avec les collègues agriculteurs, nous avons compté plus d’une soixantaine d’ovins retrouvés morts", raconte Christophe Meinard, un éleveur de Mazières-en-Gâtine dans les Deux-Sèvres. Depuis quelques semaines, des animaux sont retrouvés morts et mutilés dans le département, rapporte Ouest-France dimanche 7 avril. "On les ramasse à la brouette. Les attaques ont surtout eu lieu la nuit", ajoute le voisin de Christophe Meinard.
Comme l’éleveur, Anne-Céline Winston a aussi retrouvé plusieurs de ses animaux de compagnie "en petits morceaux" dans son jardin le 25 mars dernier à Verruyes. Une oie, deux cannes et un cochon d’inde sont morts. Deux poules ont été sévèrement mutilées. "Nous avons dû abréger leurs souffrances", confie cette professeure de 52 ans.
Les chiens de nouveaux habitants accusés
Plusieurs propriétaires ont fait des découvertes similaires ces dernières semaines. Au total, près de 70 moutons ont péri, rapporte Ouest France. Les habitants des deux petites communes du département ont d’abord pensé à des attaques de loup. Une hypothèse écartée, faute de preuve. La piste d’un renard a également été éliminée, les plaies découvertes sur les animaux étant trop grosses. Pour les victimes, les suspects sont tout trouvés : il s’agit des chiens-loups de deux voyageurs installés depuis le début de l’année à Verruyes.
"Un jour, alors que je nourrissais mes moutons, je suis tombée nez à nez avec l’un d’eux. Il tournait autour de mon abri", raconte Claire Ledoux, une habitante. Selon elle, le chat de sa voisine a été victime d’un de ses chiens-loups sous ses yeux. Néanmoins, à l’heure actuelle, aucune preuve ne permet d’accuser ces propriétaires et leurs animaux, souligne Ouest France.
Le maire de Verruyes, Patrick Caillet, a émis deux arrêtés municipaux obligeant les deux voyageurs à "effectuer une évaluation comportementale de leurs chiens" et "ordonnant le placement dans un lieu de dépôt d’un chien dangereux". Des arrêtés lus et signés par l’un des voyageurs fin février, mais les obligations n’ont pas été respectées, assure l’édile, "sans doute par manque de moyens financiers. Ou par peur de devoir euthanasier leurs quatre chiens", théorise-t-il. Une option que le maire n’écarte pas en cas de danger. Il dit notamment craindre que la population "se fasse justice elle-même".
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