Carnet noir : figure emblématique de Gimont, Janine Angelé, alias "Manine", est partie rejoindre les étoiles
"Manine", une dame toujours nichée en cœur de bastide, s’est éteinte. Une grande et belle dame. Une formidable personne connue de tous les Gimontois.
À l’image de l’arbre centenaire de son merveilleux patio, où il faisait si bon se retrouver, on l’aurait cru éternelle, indéracinable, notre belle "Manine". Avec son départ, la bastide perd à la fois un peu de son âme, de sa mémoire, de son cœur et de son authenticité.
Attachée à Gimont, comme peu, la vie de Janine Angelé a débuté en région toulousaine, dans une famille aimante et sérieuse. À la faveur des vacances d’été familiales dans le Gers, et des premiers flirts de l’adolescence, elle rencontre Henri Angelé, étudiant en médecine. Elle ne le sait pas encore, mais elle a ici rencontré, l’homme d’une vie, l’homme de sa vie.
Une vie qui n’aura pas toujours été linéaire, ou comme on dit désormais, un long fleuve tranquille. Pourtant, à chaque écueil, à chaque racine, elle saura se relever, inspirer les siens, et être un exemple à suivre, un sherpa, pour cette incroyable fratrie. À la fois totem, refuge, boussole et grenier d’une jolie famille dont elle a vu chaque membre, grandir, s’épanouir, avec la même bienveillance pour chacun d’entre eux.
Bienveillance
Une bienveillance, symbolisée aujourd’hui par l’entreprise de son petit-fils Benoît, qui porte son nom : "Manine". Un précieux et merveilleux symbole. Des anecdotes avec Janine, on en a tous et toutes, pour un coin de sourire au bord des lèvres, et la larme à l’œil : le café du dimanche matin pré-rugby avec Robin, capitaine-courage de l’ESG ; le verre de l’amitié avec son amie de toujours Nicole ; où encore les repas de fêtes, amicaux et de famille, au cœur de la cité.
Janine Angelé, c’est une porte toujours ouverte, sur les gens, sur les siens, sur la vie. Et un merveilleux goût des autres.
À titre personnel, quasiment un quart de siècle au regretté "Sports 108", sans jamais un nuage, fait de petits égards d’amicaux et de respect mutuel, de bons mots ou de coups de gueule, ou encore de délicieux effluves de tomates farcies, entre autres, quelques fois partagés.
Elle est partie rejoindre Henri, et son fils François, pour, on l’espère, des âmes apaisées. La tristesse du départ, mais l’immense joie et fierté, pour toutes et tous, d’avoir partagé, une seconde, une heure, un jour, un mois, le destin d’une femme hors du commun.
Au revoir Janine, au revoir "Manine", et puis surtout, mille mercis !
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