"Nous sommes dépassés !" : les professionnels de la protection de l’enfance de Tarn-et-Garonne alertent sur leurs conditions de travail
Les professionnels de la protection de l’enfance ont manifesté jeudi 4 avril 2024 au matin devant les grilles du conseil départemental de Tarn-et-Garonne. Ils réclament plus de moyens et d’effectifs pour assurer leur mission.
Des banderoles, de la musique, des rires, mais surtout beaucoup de slogans. Les professionnels du secteur de la protection de l’enfance se sont mobilisés, jeudi 4 avril 2024 au matin, devant les grilles du conseil départemental de Tarn-et-Garonne, à Montauban. Ils ont réclamé de meilleures conditions pour exercer leur métier.
Depuis plus de dix ans, les conditions de travail de la filière se détériorent et les moyens sont trop faibles pour subvenir aux besoins de tous les enfants selon les manifestants. "Il manque tellement de moyens que la prise en charge des enfants est menacée, on n’a presque plus de solutions à leur proposer. Il nous manque de formation, d’aide, plus nos salaires qui sont trop bas on est asphyxié !", explique Christophe Couderc, secrétaire à l’union départementale de la CGT.
"Le manque de personnel impacte notre quotidien"
"Nous sommes dépassés, reprend Malika. Actuellement, il y a un enfant en danger au sein de sa famille qui n’a pas pu être placé depuis deux ans", illustre l’éducatrice spécialisée de 55 ans.
Les revendications sont multiples, mais un souhait est fortement sollicité : "Une revalorisation de nos métiers", affirment en chœur les professionnels mobilisés. Il y a beaucoup d’offres d’emploi pour très peu de demande, le manque de moyen faisant fuir les candidats dans cette filière.
"Nous ne sommes pas assez"
"Nous ne sommes pas assez !, confirme Angélique, de l’Association nationale de recherche et d’action solidaire (Anras). Le manque de personnel impacte dans notre quotidien avec les enfants."
Du côté du conseil départemental, on ne peut que comprendre les revendications des personnes mobilisées. "Nous avons à de nombreuses reprises signalé le manque de moyens de la protection de l’enfance. Nous subissons de voir que nos travailleurs sociaux subissent des difficultés dans l’exercice de leur métier", insistent les services du Département. "Nous allons nous battre pour être entendus", conclut un syndicaliste motivé.
Inès Grimaud
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