Foix : une conférence gesticulée aborde la souffrance au travail des personnels de l’Éducation nationale
Le thème de la souffrance au travail des personnels de l’Éducation nationale était au cœur d’une "conférence gesticulée", le vendredi 29 mars au Léo de Foix.
Il y a deux semaines, un enseignant victime d’un burn-out, Mickaël Trovalet, lançait le collectif Entraiduc 09 pour venir en aide et offrir un espace de parole à tous les personnels de l’Éducation nationale victimes de souffrance au travail. Un sujet qui est revenu par la petite porte le vendredi 29 mars au Léo de Foix, où le syndicat Sud Éducation proposait une "conférence gesticulée" sur le même thème.
Marie, Julien, Amélie, Katia… Ils étaient une vingtaine d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap, NDLR), ce jour-là, à s’installer face à Sébastien Monié, le conférencier, qui avait revêtu pour la circonstance un t-shirt clamant "Trust me, I’m a dogtor" – comprendre "Faites-moi confiance, je suis médechien". Le ton était donné : humoristique dans la forme, plus que sérieux sur le fond pour aborder une question qui, de toute évidence, parle à ces professionnels parmi lesquels l’une, invitée à se décrire d’un seul adjectif, a choisi "épuisée".
Échanges autour du vécu
Comme il l’expliquait en préambule, Sébastien Monié sait de quoi il parle. AESH pendant onze ans, il a passé ce temps "à être le collègue que j’aurais aimé rencontrer", s’impliquant dans la vie syndicale jusqu’à participer à la grande concertation sur l’école inclusive lancée en 2018 par le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Jean-Michel Blanquer. Après quoi vint le burn-out…
"On ne fait pas un burn-out, on subit un burn-out, on est victime d’un burn-out", tenait à préciser le conférencier, encore peu gesticulant, soulignant l’impression qu’il avait alors "d’être traité comme du bétail." Après quoi vint une définition du handicap, chapeau en main, avant d’en venir au cœur du sujet, ouvrant près de deux heures d’évocation de situations vécues qui donnèrent lieu à bien des échanges à l’issue de la conférence.
"On avait envie de ce moment, de parler des AESH et de leur souffrance au travail, d’autant qu’il n’y a pas d’espace de parole pour eux", soulignait Ampari Perez, la secrétaire départementale de Sud Éducation. Un temps d’échange nécessaire, semble-t-il, et qui devrait être renouvelé au mois de mai.
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