Guerre en Ukraine : pourquoi des activistes demandent le boycott de Milka et de Toblerone
Des activistes ukrainiens s’en prennent aux marques chocolatées Milka et Toblerone. Ils dénoncent les agissements de leur fabricant, le groupe Mondelez, toujours actif en Russie. Les entreprises toujours actives en Russie sont régulièrement sous le feu des critiques.
Boycotter Milka et Toblerone. Ou pire : demander leur retrait du marché. C’est une demande que formule, à quelques jours de Pâques, des activistes ukrainiens qui ont écrit à deux chaînes de supermarché en Allemagne, Rewe et Edeka. Ils demandent le retrait des produits Milka et Toblerone de leurs rayons, indique le magazine allemand Focus. La raison ? La maison-mère de ces marques, le géant mondial Mondelez, est toujours présente en Russie.
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"Des entreprises comme Mondelez financent indirectement la guerre illégale de la Russie contre l’Ukraine", expliquent les activistes, par le biais des taxes fiscales. Le groupe Mondelez, qui avait promis de réduire ses activités en Russie rappellent-ils, continue d’exploiter trois usines au pays de Vladimir Poutine. "La moralité a sa place dans les affaires", estiment ces activistes. L’an passé, le groupe Mondelez a été inscrit sur la liste des "sponsors internationaux de guerre" par l’agence nationale pour la prévention de la corruption du gouvernement ukrainien.
Mondelez défend ses choix économiques auprès du magazine Focus : "Il n’y a pas de décision facile, mais comme la plupart des autres entreprises mondiales du secteur agroalimentaire, nous continuons à fournir de la nourriture en ces temps difficiles". Une porte-parole poursuit : "Si nous devions cesser complètement nos activités, nous courrions le risque de céder l’intégralité de notre activité à un autre groupe qui pourrait utiliser tous les bénéfices pour ses propres intérêts". Mondelez rappelle qu’il emploie environ 3000 personnes en Russie.
Des entreprises françaises restent en Russie
L’argument développé par Mondelez est aussi celui du groupe Auchan depuis le début de la guerre en Ukraine. La chaîne d’hypermarchés explique "rester en Russie et en Ukraine pour nourrir les populations locales et continuer à faire travailler ses salariés". Le groupe rappelle que sa filiale russe fonctionne en autonomie.
Auchan n’est pas la seule entreprise qui a fait le choix de rester en Russie. Le géant laitier Lactalis, Vinci, Lacoste, Véolia, La Redoute, Valeo, Bic, les salons de coiffure Provalliance (Jean-Louis David), Dessange et Camille Albane, Clarins ou Etam sont restés en Russie. À l’inverse, Renault, Michelin, LVMH, Publicis ou CMA-CGM ont cessé leurs activités en Russie.
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Libres de leurs choix
Au ministère de l’Économie, interrogé par Ouest-France, on affirme que "les entreprises françaises doivent respecter scrupuleusement les sanctions contre la Russie", mais que les entreprises restent "libres de leurs choix".
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