Aux Ponts-Jumeaux, à la sortie du périphérique de Toulouse, la peur du grand embouteillage
Une voie de circulation pourrait être supprimée après la sortie Ponts-Jumeaux du périphérique toulousain, le long du bassin de l’Embouchure, pour créer une piste cyclable. Les riverains craignent les bouchons.
C’est une des principales portes d’entrée dans Toulouse pour les automobilistes. L’échangeur des Ponts-Jumeaux, côté périphérique intérieur, qui débouche le long du bassin de l’Embouchure et donne accès aux allées de Brienne, sature régulièrement aux heures de pointe. À tel point que le moindre ralentissement le long du port de l’Embouchure se traduit par une longue remontée de voitures sur le périphérique. Des voitures qui se retrouvent dans une situation périlleuse, à l’arrêt sur la voie de sortie, d’où des accrochages réguliers.
Les riverains du quartier des Ponts-Jumeaux qui ont assisté vendredi à la présentation du volet Embouchure du projet Grand Parc Canal se sont inquiétés en découvrant que la mairie souhaitait supprimer une des trois voies de circulation automobile à la sortie de l’échangeur.
Place au vélo
À cet endroit, une voie arrive du périphérique et deux autres du quartier des Sept-Deniers. Le projet vise à transformer la file la plus proche du bassin de l’Embouchure en piste cyclable sécurisée et cela jusque sur le pont qui conduit au boulevard de la Marquette, au bord du canal du Midi.
« Sur le papier, c’est un beau projet », observe Antonio Fernandes. Mais un projet « qui va générer des bouchons », redoute le président du comité de quartier Ponts-Jumeaux. Et peut-être reporter le trafic sur le boulevard de Suisse via l’échangeur suivant des Minimes. Du côté des Amidonniers, les riverains s’inquiètent aussi du bruit, notamment des sirènes des ambulances engluées dans le trafic.
Vice-président de la Métropole en charge de l’environnement et du Grand Parc Canal, François Chollet, qui a présenté le projet vendredi, se montre beaucoup plus optimiste. « Nous avons étudié les flux de voitures et ce travail montre que l’impact est faible. » L’élu admet que cela paraît peut-être « contre-intuitif » mais, pour lui, ça vaut le coup de tester. « Il faut tenter car cela permettrait d’apaiser l’Embouchure, de faire de la place au vélo et de donner corps au Grand Parc Canal », avance François Chollet qui se dit prêt à recevoir les riverains pour fournir les chiffres des études.
Cet aménagement va être testé en juillet. Ce qui fait dire au président du comité de quartier qu’il ne s’agit pas des conditions réelles de circulation. François Chollet, lui, après l’expérimentation, est prêt à changer son fusil d’épaule si jamais la situation vire à la pagaille.
Le projet Grand Parc Canal s’étend sur 30 km dans la Métropole. Dans Toulouse, la circulation pourrait aussi être restreinte sur d’autres portions des berges du canal, sous le pont des Minimes par exemple. Mais cela « pas avant l’arrivée de la 3e ligne de métro », avance François Chollet. De même l’idée d’inverser le sens de circulation autour du canal n’est envisagée que dans un second temps. Le projet du bassin de l’Embouchure est le seul qui prévoit une réduction de la place de la voiture d’ici la fin du mandat en 2026.
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