VIDEO. “Être prêt à aller au combat” : 600 légionnaires déployés pour un exercice militaire en Aveyron
Toute cette semaine, l’armée effectue un exercice grandeur nature dans l’Ouest Aveyron.
600 soldats de la 13e DBLE sont déployés cette semaine en Aveyron, ainsi que des légionnaires espagnols et des forces de l’ordre. Le Colonel Thomas Riou, chef de corps de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère, dirige l’opération, baptisée Arès. Il fait le point depuis le poste de commandement, basé hier après-midi à La Fouillade.
Quelles sont les forces engagées lors de cette semaine ?
La 13e demi-brigade de Légion étrangère est engagée dans cet exercice majeur qui permet de déployer trois compagnies du régiment, plus les renforts interarmes à nos côtés. Soit au total 750 hommes et 150 véhicules. C’est un exercice qui nous permet de manœuvrer dans les conditions les plus réalistes possibles.
Une compagnie de la légion étrangère espagnole vous épaule lors de cette opération. C’est important cette coopération entre pays européens ?
C’est indispensable pour une armée d’être capable d’inter-opérer avec nos alliés. Cela fait partie de nos entraînements réguliers, pour être sûr que le moment venu, nous serons capables de combattre côte à côte.
Quels sont les enjeux de cet exercice militaire ?
La raison même de notre entraînement est d’être prêt à aller au combat, quelle que soit la mission. À titre d’exemple, le régiment que je commande a été déployé en Afrique, il y a quelques semaines. L’armée française n’a pas attendu les conflits en Ukraine ou dans la bande de Gaza pour s’entraîner durement. Nous regardons l’actualité internationale, nous continuons et durcissons notre entraînement.
Quel est le scénario de cet exercice ?
C’est celui d’un engagement majeur face à un ennemi que nous appelons "à parité". Nous nous entraînons à combattre face à une armée moderne, qui dispose d’artillerie, de moyens aériens, de drones, de sections de renseignement, globalement à l’identique des moyens dont nous disposons.
L’Ouest Aveyron offre plusieurs reliefs différents. Quel est l’intérêt de faire cet exercice sur ce territoire ?
Nous avons à cœur d’alterner nos phases de combat, entre du terrain ouvert dans des zones boisées très rurales, et des localités pour varier les milieux d’engagements. Les procédures ne sont pas toujours les mêmes lorsque nous combattons dans une forêt, une ferme, dans une ville, de jour ou de nuit. Cela nous permet d’être au plus proche des conditions réelles.
Cette opération vous rend aussi plus visible auprès de la population.
Cela nous permet d’être au contact de la population aveyronnaise. La 13e DBLE, c’est le régiment de l’Aveyron. C’est important que les Aveyronnais aient l’occasion de croiser leur régiment lors des entraînements, et que les Français de manière générale puissent côtoyer leur armée.
Les prochaines étapes de l’opération
Après un camp régimentaire de deux semaines sur le camp de Caylus, dans le Lot-et-Garonne, les militaires se sont déployés en Aveyron dans la nuit de dimanche à lundi, “avec une première phase de manœuvre défensive face à un ennemi en attaque, qui nous a emmenés aux portes de Baraqueville et Naucelle”, indique le commandement de la 13e DBLE. “Nous avons repris ce mardi l’offensive avec pour mission de s’emparer de Villefranche et de neutraliser l’ennemi. Demain matin [ce mercredi], nous nous emparons de la ville jusqu’à midi”.
Dans l’après-midi, l’exercice basculera sur Decazeville aux alentours de 16 heures. “Il s’agit de simuler des combats entre des miliciens qui détiennent des lieux sensibles et l’armée. […] Ça va se dérouler principalement autour du Laminoir, qui sera considéré comme un bâtiment sensible à reprendre”. Jeudi, opération à Rodez avec un scénario différent de type lutte contre le terrorisme et “en concours aux forces de l’ordre suite à un attentat”.
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