Toulouse : un homme se lance dans une course-poursuite folle avec la police, plusieurs drogues retrouvées dans son véhicule
Un homme de 21 ans s’est lancé dans une course-poursuite folle avec la police à Toulouse. Il voulait cacher qu’il participait à un trafic de drogue.
À plus de 100 km/h dans les rues de Toulouse, un conducteur a posé d’énormes difficultés aux policiers qui voulaient le contrôler. Le jeudi 14 mars, en pleine journée, il a été repéré au volant de son monospace alors qu’il filait vers Aucamville.
Gyrophare et deux-tons n’y ont rien fait, l’homme seul à bord a pris tous les risques. Les clients qui patientaient devant l’entrée d’une pharmacie ont dû s’écarter pour ne pas être percutés par celui qui a fini sa course en accrochant deux véhicules en stationnement.
« Vous y allez fort ! »
Bien décidé à ne pas se faire prendre, il s’est ensuite échappé à pied en passant par le côté passager. Ceinturé par un policier, il lui a porté un coup de poing à la mâchoire. Après l’avoir interpellé, les fonctionnaires ont vite compris pourquoi leur suspect avait pris peur.
Dans des sacs de sport, il transportait 240 g de résine de cannabis, 410 g d’herbe et 30 g de cocaïne. Jugé en début de semaine dans le cadre des comparutions immédiates, le trafiquant présente un profil atypique. À 21 ans, il n’a pas de casier judiciaire. « Pour une première fois, vous y allez fort ! », observe la présidente.
Payé 50 € pour effectuer des livraisons, l’homme a trouvé cet « emploi » sur Snapchat. Il ne peut identifier ses « patrons » qu’il a vus « cagoulés et capuchés ». « Je voulais me faire un peu d’argent et j’ai trouvé ce plan », explique-t-il. « Pourquoi n’avez-vous pas cherché un travail ? » tente la présidente.
« J’ai choisi la facilité et le risque, je l’ai pris inconsciemment. J’ai été égoïste sur ce coup-là ». Le père de l’ancienne petite amie du prévenu, qui l’héberge, tient à s’avancer à la barre. « C’est un gamin que j’ai pris en affection. Je vais réussir à le faire entrer dans la légion. C’est son unique chance ».
« Un côté irréel »
Pour la procureure, « le profil de Monsieur est de plus en plus courant. Des personnes pas du tout connues de la justice qui vont se mettre à faire de la livraison. Parfois ce sont des étudiants qui trouvent que c’est une bonne idée pour gagner de l’argent. Télégram, Instagram… On répond à des annonces. Il y a un côté irréel ». Et de requérir quinze mois de prison dont six avec sursis pour l’homme au casier vierge.
Du côté de la défense, Me Jean Balbo décrit un homme « fragile psychologiquement, en déshérence au titre d’un passé familial difficile ». Son client est condamné à quinze mois de prison dont sept avec sursis probatoire. Il a l’obligation de se soigner et de travailler. La partie ferme sera effectuée sous bracelet électronique.
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