"On sent une réelle attente dans les exploitations", la FDSEA en congrès départemental à Lacapelle-Marival
Quelques semaines après la forte mobilisation des agriculteurs, le congrès départemental de la FDSEA 46 s'est tenu vendredi à Lacapelle-Marival. Le président Stéphane Pons revient sur les débats abordés, en particulier le défi de la souveraineté alimentaire.
Dans quel état d'esprit s'est déroulé ce congrès départemental, organisé peu de temps après les grandes manifestations agricoles ?
Cela s'est très bien passé. On a fait un retour aux adhérents du travail engagé depuis plusieurs semaines, un point sur les négociations avec le gouvernement, le ministère de l'agriculture, la Région et la préfète au niveau du département. Les agriculteurs ont bien compris l'enjeu et sont en attente. Il faut aller au-delà des annonces sur du concret. On sent une réelle attente dans les exploitations.
Avez-vous des attentes spécifiques dans le Lot ?
Économiquement, on le sait le Lot et la Région Occitanie font partie des territoires où les revenus agricoles sont les plus bas de France. Automatiquement, c'est plus compliqué pour nos agriculteurs. On a des productions en crise, notamment la viticulture où on a de grosses inquiétudes. Le Lot n'est pas seul à être touché. On a besoin d'avoir un vrai cap, clair. Les agriculteurs sont habitués à changer et à s'adapter. Ce soutien durant la période a fait chaud au cœur. Les agriculteurs avaient l'impression d'être malmenés. Ils ont fait depuis quelques années de gros efforts. L'adaptation est en route.
Le thème de la souveraineté alimentaire était notamment à l'ordre du jour...
Le matin, l'assemblée générale qui n'était pas élective était l'occasion de faire le bilan de nos actions. L'après-midi, en présence des élus et du monde agricole en général, notre invité Stéphane Linou a parlé de son travail sur la souveraineté alimentaire. On s'aperçoit que c'est un réel enjeu pour les agriculteurs et pour notre pays. On l'a vu pendant le Covid. La souveraineté alimentaire, on est en train de la perdre. On pourrait avoir des lendemains difficiles, notamment dans les flux et le manque de stocks. Ce sujet a suscité pas mal de débats et de discussions. Le but était de faire réfléchir justement sur cette question et d'avancer des solutions.
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