VIDEO. Connaissez-vous le concept du Ô nid, cette petite maison en chanvre, chaux et bambous ?
Fait de chanvre et de chaux, le petit Ô nid de Valentine Marvel se trouve sur son terrain à Féneyrols, tout à l'est du Tarn-et-Garonne. Cette petite habitation atypique n'est pas encore terminée mais le sera très prochainement. Nous avons toutefois pu visiter et découvrir cette curiosité architecturale.
Originaire de Paris, et après près de 20 ans à travailler dans le cinéma aux États-Unis, c'est à Féneyrols que Valentine Marvel a décidé de s'installer il y a quelques années. C'est un ami, rencontré lors de sa vie américaine et qui s'est lui-même installé à Saint-Antonin-Noble-Val, qui lui a conseillé de venir découvrir le coin. Une découverte qui ne l'a pas laissé indifférente puisqu'elle a, à son tour, elle aussi décidé d'y poser ses valises. Le lieu-dit où elle réside désormais est en pleine campagne et c'est afin de profiter encore plus de ce superbe espace que la Parisienne a voulu construire un Ô nid, une construction surprenante faite avec des matériaux naturels tel que le chanvre, la chaux, le sable et des bambous!
Déjà deux chantiers participatifs organisés
Inspiré des kerterres bretons, ce petit cocon a vu le jour l'été dernier. Mais avant de se lancer dans cette construction, la néo-Tarn-et-garonnaise a été se former chez la créatrice de ce type d'habitat. "J'ai fait trois stages chez Evelyne Adam, l'inventrice de la kerterre, en Bretagne il y a 3 ans. Elle a d'ailleurs déposé le nom et propose des formations pour apprendre à les construire. J'en ai donc fait une chez elle et deux chez des particuliers qui construisaient leurs kerterres", explique Valentine.
Forte de ces expériences, et une fois les bases acquises, celle-ci a ensuite organisé deux chantiers participatifs. Elle a également fait appel à un formateur de Perpignan pour diriger les volontaires. "On était une vingtaine lors des chantiers. Il y avait du monde partout ça faisait un peu festival, plaisante-t-elle. Mais c'est aussi une bonne manière d'apprendre et d’échanger", rappelle-t-elle. "On a d’abord terrassé le sol, à la main et ensuite on a fait un hérisson de 40 cm de graviers. On a fait un mur de soutènement car il est installé sur une terrasse", se rappelle la Féneyrolaise.
La structure de l'Ô nid est faite de mèches de chanvre et de chaux et les piliers qui soutiennent le toit sont en bambous. "C'est très organique comme construction. Tout est fait à la main, rien n'est symétrique". Lors du second chantier, les enduits ont été réalisés. Mais après un premier hiver, il s'avère que l'édifice n'est pas totalement étanche.
"Je vais réorganiser un chantier, avec très peu de monde. On va peut-être mettre une petite résine sur le toit pour l'étanchéifier", songe-t-elle. Les finitions sont aussi à l'ordre du jour. Plancher, porte d'entrée et décoration viendront ainsi terminer le petit Ô nid.
"C'est un endroit spécial, ouvert sur la nature. Ça va être une petite pièce de méditation, où on pourra venir discuter, dormir aussi, car je vais y mettre un lit et un petit poêle...", imagine-t-elle.
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