Toulouse : "On chasse progressivement la voiture", des habitants révoltés contre le stationnement payant dans leur quartier
Des habitants du quartier Bonnefoy s’élèvent contre le passage en stationnement payant de plus de 600 places, prévu à partir de l’été prochain.
Le stationnement résident ne fait pas que des heureux. Le quartier Bonnefoy-Béteille, de part et d’autre de la rue du faubourg Bonnefoy à Toulouse, doit passer en stationnement payant d’ici l’été prochain. Au total, ce sont 600 places, jusqu’ici gratuites, qui deviendront payantes. Une aberration pour des habitants du quartier.
« Nous avons appris que le quartier passerait payant lors d’une réunion publique, en novembre. Mais chacun n’a pas réalisé sur le coup ce que cela signifierait pour certaines rues : le stationnement sera purement et simplement interdit dans les rues Mazas, Saint-Just, de l’Espérance, du Clairon Pouget et Kléber. Soit 70 places supprimées », explique Isabelle Royer, porte-parole du collectif.
70 places de stationnement supprimées
En effet, le passage au stationnement résident dans un quartier signifie que toutes les places de stationnement, sans exception, doivent être matérialisées au sol. Or ces cinq rues, où le stationnement était jusqu’à présent toléré, sont trop étroites pour faire l’objet de matérialisation. Leur largeur est inférieure à cinq mètres. Le stationnement y sera donc totalement interdit, indique la mairie.
"Projet extrêmement pénalisant", qui "exclut le second véhicule", "sanctionne les utilisateurs délaissant l'auto au profit du vélo ou des transports en commun"
« C’est un projet extrêmement pénalisant pour les habitants de ces rues, qui ne pourront plus se garer près de chez eux, et pour les habitants des rues voisines, qui subiront le report de stationnement. On chasse progressivement les voitures de Toulouse », indique la porte-parole des habitants. Qui ajoute que ce système « exclut le second véhicule détenu par obligation professionnelle le plus souvent, et sanctionne les utilisateurs délaissant l’auto stationnée, pour le vélo ou les transports en commun à l’incitation de la municipalité, ou encore les habitants en colocation et les foyers aux revenus modestes ».
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