Pro D2 : à Brive, les Agenais ne doivent pas tout gâcher !
Dernier match d’un bloc probant pour le SUA avant deux semaines de repos. L’occasion de livrer un dernier combat à Brive ce vendredi soir (21h05), sans pression particulière, mais la volonté de continuer de bien faire.
Dans ses préparations de match, un manager doit innover, surprendre, heurter, convaincre, emmener ses joueurs derrière lui et son projet. Familièrement, dans le vestiaire, on parle de « faire grimper au rideau ». À l’approche du cinquième match d’un bloc déjà réussi, Dave Ryan savait qu’il allait devoir trouver les mots justes pour éviter la décompression en Corrèze. D’autant qu’il avait activé plusieurs leviers en février, et qu’il est toujours risqué d’appuyer sur les mêmes à répétition.
Alors, l’Irlandais a illustré son discours. Il a mobilisé son groupe sur une image qui l’a marqué à Montauban. À la demi-heure de jeu, le genou du centre Harry Sloan a cédé. Malgré la douleur, l’Anglais s’est relevé et, claudiquant, a repris sa place dans la ligne défensive. Tout un symbole de courage et de vertu que Ryan a voulu mettre en exergue avant d’aller à Brive.
Les autobus vexés de Brive
Les Agenais ont été servis en termes d’agressivité et de chocs brutaux à Sapiac. Et ils ne seront pas épargnés non plus, dans ce registre, à Amédée-Domenech. « Il y a des autobus à tous les postes à Brive », prévenait vendredi dernier Thomas Vincent. « Après quatre défaites sur leurs cinq derniers matches, ils vont vouloir se rattraper », actualise Matthieu Bonnet.
Du courage, il en faudra donc aux Agenais. « Chaque semaine, à chaque match, il y a une opportunité à saisir. Là, c’est de rivaliser face à peut-être le meilleur pack de Pro D2 », prodigue Dave Ryan. Sous la pluie annoncée, la faculté des avants agenais à résister à la densité et la dextérité en touche de leurs homologues corréziens sera déterminante. « On doit rester dans nos standards de performance », martèle le manager.
Pour ce match, il a procédé à plusieurs changements. D’abord parce que le derby a laissé des traces. Outre les blessés (Sloan, Garrigues), plusieurs joueurs étaient contusionnés ou ne pouvaient enchaîner une deuxième opposition à grosse intensité. « Au final, ça n’a pas été très compliqué de faire la composition. Et je n’ai pas peur des changements. 30 à 32 joueurs ont montré qu’ils avaient le niveau, lors des entraînements ou des matches. L’équipe croit en elle, a confiance en son jeu. » « On ne veut pas finir sur une mauvaise note », corrobore Matthieu Bonnet.
Agen sans pression, si ce n’est de bien faire à nouveau
Revenu dans la course à la sixième place, le SUA n’aura pas de pression particulière malgré le classement de Brive (9e, 41 points à égalité avec Agen, Colomiers et Aurillac). Sur la fin de saison, les Coujoux se déplaceront plus que les « bleu et blanc », à Mont-de-Marsan et Vannes notamment. Ce sont eux qui ont une obligation de résultat lors de cette 23e journée.
Pour autant, dans l’optique de la lutte pour les phases finales, les Agenais devront finement calculer. Si le match tourne mal, tout faire pour empêcher le CAB d’empocher un point de bonus offensif. A contrario, livrer la meilleure prestation pour ramener, à nouveau, des points de l’extérieur pour conjuguer ce bloc au plus que parfait.
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