Champollion : une licence pour intégrer une école d’ingénieur
A la rentrée, l’INU proposera une licence cycle universitaire préparatoire aux grandes écoles, physique chimie, parcours cycle ingénieur. Une formation pour intégrer une école d’ingénieur ou continuer sur un cursus classique.
Actuellement, on estime qu’il manque 12 000 ingénieurs sur l’Hexagone. 15 000 si on prend en compte les projets de réindustrialisation du pays. Le recrutement dans les écoles devient donc un enjeu national.
L’ouverture d’une nouvelle formation à l’INU Champollion rentre dans ce cadre. À la rentrée prochaine, l’établissement albigeois proposera une licence cycle universitaire préparatoire aux grandes écoles, parcours cycle ingénieur. Pour cette première année, la formation compte 20 places.
Contrairement aux classes préparatoires, entrées classiques vers les écoles d’ingénieur, cette licence est ouverte aux lycéens ayant au moins un enseignement de spécialité scientifique. Les étudiants bénéficieront d'une remise à niveau. Ils auront aussi un tutorat avec des élèves de l’IMT et de Champollion.
À la fin des trois ans, les étudiants pourront intégrer une école d’ingénieur partenaire : ISIS Castres, IMT Albi ou Alès. Gros avantage : les Mines réservent 20 places aux étudiants dont 10 en apprentissage. « C’est un parcours sécurisé », précisent les enseignants. Ils pourront aussi tenter de rentrer dans une autre école d’ingénieur. Ou changer d’orientation en continuant sur un master. C’est le gros avantage de cette formation, l’étudiant n’est "pas dans un tunnel". D’autant plus que dès la première année, il peut bifurquer vers une licence classique.
Le succès est déjà au rendez-vous. 215 candidatures ont été enregistrées sur Parcoursup. Un quart vient du Tarn, un autre de Haute-Garonne. « 80 % viennent de la région Occitanie. Nous gardons un ancrage local », se félicite Lionel Laudebat, responsable de la formation.
L’ouverture de cette licence répond à plusieurs problématiques. Celles des lycéens qui se retrouvaient bloqués par leur choix de spécialité. Ils peuvent désormais tenter d'intégrer une école d‘ingénieur sans passer par la classe préparatoire.
Il répond aussi à la volonté des écoles d’ingénieur de diversifier leur recrutement.
Enfin, l‘ouverture de cette licence entre aussi dans le cadre de promouvoir une plus grande mixité sociale. « Aujourd’hui, l’ascenseur social fonctionne mal. Il y a de la reproduction sociale dans le système des classes préparatoires », déplore Bruno Ladevie, de l’IMT Mines. « Là c’est offrir une voie différente dans une ville moyenne à des étudiants du Gers, de l’Ariège, de l’Aveyron... C’est un enjeu majeur, notamment pour les élèves boursiers », ajoute-t-il.
Enfin, cette nouvelle formation pourrait permettre de féminiser le métier d'ingénieur. Actuellement, il n’y a que 20 % de femmes dans les écoles. 37 % à l’IMT Mines ! Et les perspectives pour les années futures ne vont pas en s’arrangeant.
Mais les premiers retours de Parcoursup montrent que la démarche "est bonne". Une majorité de lycéennes ont demandé ce cursus.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?