Mort d'un ouvrier sur le chantier du métro de Toulouse : échafaudage, premiers témoignages, enquête judiciaire... ce que l'on sait du drame
Quelques heures après la mort d'un ouvrier, sur le chantier de la future ligne de métro C, à Labège, au sud de Toulouse, le parquet a ouvert une enquête.
L'image est impressionnante. Un imposant bloc de béton est complètement détruit après s’être effondré. À quelques mètres de cette scène, des pompiers quittent le chantier à grande vitesse escortés par quatre motards de la gendarmerie. Pendant ce temps, des équipes cynophiles fouillent les décombres à la recherche d’éventuels corps ensevelis. Un drame s’est noué ce lundi en fin d’après-midi sur le chantier de la future ligne de métro C, à Labège, au sud de Toulouse. Voici que l'on sait.
Les victimes étaient à dix mètres de hauteur
Peu après 17 heures, une pièce en béton utilisée pour la construction d’un viaduc s’est effondrée.« Lorsque cette partie aérienne a cédé, quatre ouvriers étaient sur ce pont. Ils ont sauté d’une hauteur estimée à 10 mètres. L’un de ces hommes est décédé, deux d’entre eux ont été blessés et hospitalisés en urgence absolue au CHU Purpan et le quatrième a aussi été blessé et conduit en clinique », précise Samuel Vuelta-Simon, le procureur de la République.
Deux jeunes gendarmes sont intervenus immédiatement
Cette scène s’est déroulée sous les yeux de deux jeunes gendarmes, qui patrouillaient sur le parking du centre commercial situé juste en face. Ces deux militaires ont prodigué les premiers secours en attendant l’arrivée d’un important dispositif de pompiers et du Smur.
L’échafaudage en question ?
«C’est horrible. On a entendu un gros boum, avant de voir une épaisse fumée », témoigne Julien, l’un des nombreux étudiants présents à proximité.
Si l’on se fie aux premiers mots des artisans, une partie d’un échafaudage aurait cassé sous le poids de ce « tablier en béton », puis la structure se serait écrasée sur le sol.« A priori, ce serait lié à une rupture d’un vérin entre deux piles du chantier », ajoute le procureur de la République, assez prudent. Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête immédiatement.
L'enquête démarre
Les gendarmes de la brigade de recherches de Villefranche-de-Lauragais ont procédé aux premières constatations, assistés par un agent de l’inspection du travail pour une « enquête administrative ».« Nous allons tenter de déterminer s’il y a ou non une erreur humaine derrière ce dramatique accident. Ces investigations risquent d’être très longues », prévient une source proche du dossier. Les personnes présentes sur le site devraient toutes être interrogées dès que possible. Les militaires de la Cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes sont aussi venus s’assurer que tous les artisans avaient les autorisations pour travailler sur place.
Le maire de Labège prend la parole
Mais la priorité hier soir, c’était avant tout la santé des ouvriers et le recueillement pour celui qui a perdu la vie.« Quand il y a un drame qui se produit ainsi, c’est un coup dur, on pense d’abord aux familles et je leur présente mes condoléances », déclare Laurent Chérubin, le maire de cette commune.
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