ENTRETIEN. Benjamin Robert : "C'est l'été qui compte !" Le coureur toulousain projeté sur les JO 2024 malgré sa disqualification aux Mondiaux
Disqualifié dimanche 4 mars lors de sa première finale mondiale, disputée en salle à Glasgow lors des championnats du monde, le spécialiste du 800m du Satuc (26 ans) tire le bilan de cette compétition avec l’envie de vite se projeter sur la saison estivale.
Que retenez-vous de ces championnats du monde ?
Il y a du positif, un record personnel (1’45’’28, en demi-finale), une première finale mondiale, une demi-finale où je ne lâche rien. Par contre, le point négatif, ce sont ces quelques erreurs stratégiques qui coûtent très cher à ce niveau. Je manque encore d’expérience, une course de chiens face à des mecs qui sont sur le circuit depuis plusieurs années.
Avez-vous des regrets sur la finale ?
Bien sûr. Je pars bien, mais aux 250m, je ralentis un peu trop fort et sur une ligne droite alors que les autres ne ralentissent pas. Je passe de la position de meneur à tout derrière et j'ai payé cette erreur jusqu'au bout.
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La disqualification est-elle anecdotique ?
Oui, oui, clairement, passer de 5e à disqualifié, ce n'est pas important pour moi. Si j'avais fait 1, 2 ou 3, ça m’aurait vraiment fait chier. Après, c'est justifié.
Avez-vous senti vos adversaires lus forts que vous ?
Non, non, non. Ils sont forts, je l’étais aussi, mais voilà, j'ai plus subi qu'eux. Ça se joue sur des faits de course, surtout en salle.
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Votre entraîneur, Sébastien Gamel, dit que vous voulez devenir un leader du 800m...
Clairement, je ne suis pas là pour être 5e des championnats du monde, j’ai envie d’être un des mecs qu'on voit toujours en finale, qui visent le titre, je m'entraîne pour ça, je suis persuadé que ça va arriver.
Êtes-vous satisfait de votre saison en salle ?
Bien sûr, il y a de gros progrès. L'année dernière, je courais en 1'46''70. Cette année, je suis en 1'45''28, je bats mon record, j’ai aussi battu le record de France du 600m (1’15’’50 à Metz, le 3 février). Je suis bien meilleur que l'an dernier avec une prépa complètement différente. J’ai progressé en vitesse, mais ça ne fait pas tout. Il reste des choses où je dois progresser, la tactique notamment. C'est ce qui est frustrant : physiquement, on est là, mais il n'y a pas de médaille autour du cou. Mais c'est l'été qui compte.
Quel est votre programme des prochaines semaines ?
J'ai quelques jours de vacances, ensuite j'ai un rassemblement avec l'équipe de France à Tignes, puis je repars m'entraîner à Toulouse. Fin mars, je pars pour un stage d'un mois en Afrique du Sud. Je ferai un dernier stage à la mer, on ne sait pas encore où, pour une reprise vers le 1er juin.
Serez-vous à Rome pour les championnats d’Europe (7-12 juin) ?
Il faut que je voie avec mon coach. C'est une sélection, je ne cracherai pas sur un titre européen mais si ça bloque dans la préparation pour les Jeux, je préfère ne pas les faire. La priorité, c'est Paris ! Je préfère être champion olympique que champion d'Europe.
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