À Toulouse, une tour de 50 mètres de haut va voir le jour au bout de l'ancienne piste Air France dans le quartier Montaudran
Un immeuble de 50 mètres va voir le jour à Montaudran, à l'extrémité sud de l'ancienne piste d'Air France, là où en 2008 Philippe Douste-Blazy voyait un gratte-ciel.
Il y aura bien une tour au sud de l’ancienne piste d’Air France à Montaudran, non loin du bâtiment B612, là où, en 2008, alors qu’il présidait encore ce qui était la communauté d’agglomération du Grand Toulouse, Philippe Douste-Blazy rêvait d’un gratte-ciel futuriste de 120 mètres de haut pour marquer "l’ambition" de la 4e ville de France.
Depuis cette époque, bien des choses ont changé, à commencer par la défaite de la majorité de droite aux municipales de 2008. En 2010, lorsqu’ils ont présenté le nouveau projet Montaudran, Pierre Cohen, le maire, et David Mangin, l’architecte urbaniste, avaient enterré le rêve de grandeur. Mais pas entièrement.
Le bout de la piste
Le projet d’une tour plus petite est resté d’actualité. Une tour de 50 mètres, seuil au-dessus duquel l’édifice devient officiellement un immeuble de grande hauteur avec ses contraintes. Elle est positionnée rue Tarfaya où passe la Liaison multimodale du Sud-est. Et sur son côté opposé, elle surplombe la piste, au bord de l’extrémité des 1,9 km de bitume qui seront végétalisés. Sur ce versant-là, en raison d’un dénivelé, elle fera même 60 mètres de hauteur.
"Elle marque le point final de la piste", souligne Vincent Prunonosa, un des architectes de l’agence toulousaine V2S qui a remporté avec les Hollandais de KCAP le concours international de cette tour baptisée Altiplano réalisée par le maître d’ouvrage Linkcity.
Pour cela, une arche, "un pont habité", de la largeur de la piste, fait le lien entre la tour et un autre édifice de quelques étages. Sous cette "fenêtre sur piste", du nom du concours, sera construit un grand escalier végétalisé.
Terrasse sur toit
Dans cet immeuble, qui ne constitue pas à proprement parler une tour pour l’architecte, seront proposés des appartements en "coliving", c’est-à-dire des logements meublés, en location, et partagés. Un mode d’habitat conçu pour de jeunes professionnels, des chercheurs, des étudiants… Pour les occupants seulement, une terrasse sur le toit sera accessible. Ces locataires bénéficieront aussi d’espaces communs, de salles de réunion…
Longue de 25 mètres - la largeur de la piste - la passerelle devrait, elle, contenir des bureaux et des espaces communs. Comme le petit édifice qu’elle rejoint.
La commercialisation est en cours. Le coup d’envoi des travaux pourrait être donné à la fin de l’année. Altiplano est le pendant de la tour OpenView, avec ses 17 étages et sa piscine sur le toit, qui a vu le jour en 2020 sur la place proche de la Halle de la Machine.
Plan d’urbanisme : le défi de la sobriété foncière
Quartiers à protéger, quartiers à densifier, c’est-à-dire le long des axes de transports en commun… À la suite de l’annulation par la justice du Plan local d’urbanisme intercommunal et de l’habitat (PLUiH), Toulouse Métropole s’est lancée en 2022 dans la rédaction d’un plan n° 2. Ce plan sera le premier de l’Hexagone à intégrer l’objectif du zéro artificialisation nette en 2050. Cela signifie qu’il est interdit de consommer des espaces naturels sinon en justifiant qu’il n’est pas possible de faire autrement et donc après avoir recensé dans les 37 communes le potentiel urbanisable. La règle, c’est la densité. Ce qui était déjà le cas à Toulouse. Ce 4 mars, une dernière réunion de concertation est organisée à 18 h 30 salle San Subra à Toulouse. Elle est retransmise sur la chaîne YouTube de la Métropole.
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