Montauban. USM : à la recherche des points perdus
L’ USM n’a engrangé que six malheureux petits points sur les... huit dernières rencontres. Un bilan famélique. Face à Agen, ça n’est certes pas passé loin, mais ça n’est pas passé.
En voyant la première mi-temps du derby face à Agen, ce vendredi soir, dans une cuvette, beaucoup mieux remplie que lors des dernières réceptions sapiacaines, on pouvait se poser des questions et nourrir beaucoup d’inquiétudes. Les Lot-et-Garonnais avaient presque tous les ballons et jouaient dans le camp tarn-et-garonnais, ce qui allait leur permettre de virer en tête à la pause par 17 à 3, à tel point que certains supporters en tribune présidentielle avaient anticipé la dernière minute pour partir en premier à la buvette, comme si la messe était dite. Le manager Pierre-Philippe Lafond analyse "nous avons eu très peu de ballons à jouer en première mi-temps. On a inversé la tendance en deuxième période. Au final, c’est pour nous de la déception et de la frustration mais aussi des encouragements et du courage." Ce qui semblait impossible, allait se réaliser, à la force du jaret, les coéquipiers de Carl Wilkins vont remonter leur handicap pour finalement prendre l’avantage sur le deuxième essai, après celui de Simon Renda, conclu par le remuant demi de mêlée Alexis Bernadet. Montauban venait de prendre le score, avant que Théo Idjellidaine ne marque pour Agen dans la dernière minute de la partie un essai complètement en coin, sur l’aile droite. Thomas Vincent allait tenter la transformation après avoir pris le soin d’attendre la sirène. "Effectivement, j’ai attendu la sirène pour tenter la transformation de la victoire. Je suis rentré dans ma bulle, malgré les sifflets des supporters montalbanais. Le contact pied ballon a été de qualité. L’important est l’essai que l’on marque, et pas la transformation" explique le buteur, auteur par ailleurs d’un sans-faute. Il rajoutait, comme pour montrer que son équipe vivait dans un autre univers depuis quelque temps, "je ne suis pas certain que nous y serions parvenus, il y a quelques mois. On a franchi un cap parce que l’on joue, et que l’on prend plus de plaisir." Les choses peuvent vite changer, espérons que ce match perdu à la sirène puisse sonner le déclic dans le camp sapiacain, car Montauban a pris un précieux point de bonus défensif.
Du combat, et du courage
Face à Agen, les hommes du président Jean-Claude Maillard ont montré beaucoup de courage, et d’envie pour revenir au score, en deuxième période. L’ailier Yvan Reilhac, lucide, disait en zone mixte : "c’est dommage que cela soit dommage ! On avait beaucoup d’ambitions sur ce match, avec un stade bien garni et une belle ferveur. La première mi-temps nous a fait mal en passant à côté des 20 premières minutes comme à Rouen. Cela fait un peu chier. Pour autant, on n’est pas mort, il reste des matchs. Les défaites encourageantes cela ne suffit pas". Le besoin de points est criard. Avec 40 points, les Sapiacains ne comptent qu’un point d’avance sur Soyaux-Angoulême et Biarritz, le barragiste actuel, alors que Rouen, à la dernière place, est à 11 points derrière. Vendredi prochain, Montauban jouera à Biarritz, Soyaux-Angoulême et Rouen joueront à domicile. Il serait bien de ramener des points du déplacement au Pays-Basque pour ne pas entrer en zone rouge, et se donner de l’air. Sur l’engagement mis face à Agen, on peut y croire. Aux joueurs de le faire sur le terrain.
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