Véronique Sanson, solitaire à la ville, rayonnante sur scène
Après quelques festivals l’été dernier, Véronique Sanson fait un retour inattendu dans les Zénith de France. Elle sera en concert à Toulouse jeudi 7 mars.
Sa tournée s’appelant " Hasta luego ", on ne pensait plus vraiment revoir Véronique Sanson à Toulouse après son passage dans la région, en juillet 2023, à Carcassonne, dans le site magique – et pluvieux et venteux ce soir-là- du Grand théâtre de la Cité. Elle y reviendra pourtant, comme l’annonce d’un nouveau printemps régénérateur, avec un spectacle qui privilégie, un peu trop, l’énergie à l’intimisme. Sur scène, pas moins de 8 musiciens et deux choristes. Les trois cuivres assurent diablement, apportant à chaque fois une touche soul et funk bienvenue. Idem des chanteurs, dont le timbre chaud est très agréable. On sera plus circonspect pour le batteur, pas très subtil, et le principal guitariste, Basile Leroux, vieux complice de la vedette, sérieusement fatigué, et le bassiste, pas vraiment charismatique.
Charmeuse et tourmentée
Et " Véro ", alors ? Elle affiche une forme remarquable, tant derrière son piano qu’au micro. Certes, elle a beaucoup vécu et sa voix s’en ressent parfois. Mais, globalement, on la retrouve telle qu’en elle-même, à la fois charmeuse et tourmentée, jubilant un instant avant d’exprimer sans détour ses angoisses. Véronique Sanson débarque en fanfare avec " Celui qui n’essaie pas (Ne se trompe qu’une seule fois) ", donnant envie au public de " danser " et " voler ". " Hasta Luego ", la chanson, est du même tonneau, en moins bien quand même (on la doit à Vianney). La même fougue anime l’un des premiers tubes de la chanteuse, " Alia Souza " (qui a quasiment un demi-siècle) et les autres classiques anciens que sont " Bernard’s Song " ou " De l’eau de pluie ".
Mais la partie la plus réussie du concert est celle qui privilégie l’acoustique, permettant à la voix de Véronique Sanson d’aller droit au cœur des spectateurs, alors qu’elle confesse encore et toujours avoir " mené (sa) vie comme un radeau perdu " (" Vancouver "). " Drôle de vie " où elle affirmait, dès 1972, n’avoir " Besoin de personne " (on ne citera pas ici le nom de ses deux ex-maris).
Aujourd’hui, l’artiste le confie, sur scène, entre deux chansons : " Je suis dans une solitude absolue… Je ne rigole pas ". Et le public de lui répondre par des " On t’aime " qu’elle accueille avec joie et émotion. Avant, en version piano-voix évidemment émouvante, de tirer sa " Révérence ". Jusqu’à sa prochaine tournée d’adieu ?
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?