Tentative de braquage à la Spaggiari à Auch : les cambrioleurs percent un mur et repartent bredouille
En début de semaine, à Auch, des individus ont tenté de percer le mur d’une cave d'un hôtel particulier du XVIIIe siècle pour entrer dans la bijouterie voisine. Comme en 2013…
Dans la nuit de lundi à mardi, la porte de l’hôtel de Morlan, à l’angle de la rue Sénéchal et de la rue Du Pouy, est fracturée. Le ou les intrus se rendent dans la cave, et démontent le mur qui sépare la bâtisse du XVIIIe siècle de la bijouterie voisine. La répétition d’un casse qui s’était déroulé en mars 2013, de la même façon, mais avec des conséquences alors bien plus graves.
Cette fois, les Spaggiari gersois n’ont pas réussi à percer la paroi, et à pénétrer dans la bijouterie pour s’en prendre au commerçant comme en 2013. « L’enquête débute tout juste et nous avons pour le moment peu d’éléments, confie Clémence Meyer, le procureur. L’enquête a été confiée au commissariat d’Auch. Il n’y a pas eu encore d’interpellation. » Le Parquet du tribunal correctionnel d’Auch a ouvert une enquête pour tentative de vol par effraction. La bijouterie, qui a déposé plainte et qui ne souhaite pas commenter les faits, n’a subi aucun préjudice.
L’un des propriétaires de l’hôtel de Morlan, Robert Latour d’Affaure, ne cache pas sa colère. Il insiste sur le soin qu’il porte à cet édifice. « J’ai une autorisation de travaux signée du maire et des Bâtiments de France. » Il annonce porter plaine, et regrette la hausse des cambriolages. « Je considère que la ville d’Auch et la police devraient protéger beaucoup mieux les biens des personnes. Et je réfléchis à sécuriser mon immeuble. »
Police et mairie en éveil
Cette répétition des faits a justement alerté le commissariat, autant que la mairie. René Pichon, le commissaire d’Auch, entend bien ne pas rester les bras croisés. « On ne peut pas laisser la situation dans cet état, c’est un appel à recommencer. Nous allons faire prendre ses responsabilités aux propriétaires. » Pour cela, une action coordonnée de services dépendant de la préfecture et de la municipalité pourrait être engagée.
À la mairie, on réaffirme que l’attention portée à l’hôtel de Morlan tient à son importance patrimoniale. « Là, c’est une autre illustration du manque d’attention que ces propriétaires ont pour leur immeuble, déplore le directeur général des services, Sébastien Blanc. La procédure engagée, qui peut mener jusqu’à l’expropriation, reste d’actualité. » La mairie veut pourtant une procédure apaisée. « On essaie de donner une chance aux propriétaires. Mais là on est au bout de la procédure. La prochaine étape sera la demande d’expropriation. »
Quant aux travaux évoqués par l’un des propriétaires, le maire confirme l’autorisation de réfection des façades « dans les règles de l’art définies par les Bâtiments de France ». « Ça n’annonce rien du tout sur un projet d’occupation du bâtiment », nuance le DGS de la mairie. Une volonté de rendre vie – et des occupants – à l’hôtel de Morlan qui résoudrait le problème. « Si l’immeuble était habité, de tels faits ne se produiraient pas ! »
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