Toulouse : la mairie souhaite obtenir "l'expulsion rapide" des jeunes migrants qui se disent mineurs et occupent le gymnase Saint-Sernin
Depuis leur expulsion, vendredi dernier, d'un bâtiment de l'université Toulouse 3 Paul Sabatier, près de 150 jeunes Africaines et Africains, qui réclament à être reconnus comme mineurs et sont accompagnés par des associations, occupent illégalement le gymnase Saint-Sernin. Le Capitole souhaite leur "expulsion rapide".
Le sort des « mineurs » isolés, près de 150 jeunes Africains issus de plusieurs pays, qui ont investi illégalement le gymnase de Saint-Sernin à Toulouse, après leur expulsion par les forces de l’ordre, vendredi 23 février, du bâtiment de l’université Toulouse 3 Paul Sabatier « 4R3 », est toujours entre les mains des pouvoirs publics.
Ce mercredi 28 février, le tribunal administratif de Toulouse examinera la demande de la mairie « d’obtenir une ordonnance d’expulsion rapidement », a confirmé, hier, l’adjoint au maire chargé des politiques de bonne tenue de l’espace public, de prévention de la délinquance, de sécurité et de tranquillité publique.
Des recours auprès de la justice...
« C’est un gymnase qui regroupe une trentaine de structures et est utilisé par les élèves des lycées Ozenne et Saint-Sernin, avance Emilion Esnault. Depuis la rentrée scolaire, les élèves ne peuvent plus l’utiliser. Certains ont des examens à préparer. »
Pour l’adjoint au maire de Toulouse, la majorité des jeunes migrants « a, à ma connaissance, été évaluée par le Dispositif départemental d’accueil, d’évaluation et d’orientation des mineurs Isolés, mais il leur reste un recours auprès de la justice pour la reconnaissance de leur minorité, qui est très long, et place les personnes dans l’attente. »
"Les filles ne logeaient pas à l'université"
Depuis plus d’un an, ces jeunes Africains et Africaines ont déposé des recours auprès du tribunal judiciaire, sans avoir de nouvelles. Elles et ils se retrouvent sans ressources, livrés à eux-mêmes, allant de squat en squat. C’est notamment le cas de nombreuses filles scolarisées.
« Les filles, qui ont fui la Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, le Mali, le Congo ou l’Angola, bénéficient d’un hébergement solidaire, elles n’étaient pas logées dans le bâtiment de l’université Paul Sabatier, confie Jennifer Gruman du collectif TEC31 (Toutes et tous en classe). On a même interpellé le conseil départemental sur la situation de filles violées, traumatisées, certaines en période de grossesse non désirée. On évalue leur minorité à Albi, les garçons c’est à Toulouse. L’État se repose sur les associations alors que la justice n’a toujours pas statué sur leur majorité ».
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