VIDEO. Colère des agriculteurs : "Le gros point noir, ce sont les banques", la Coordination Rurale du Gers se rend chez Vivadour
Un convoi d’une quinzaine d’agriculteurs, membres ou sympathisants de la Coordination Rurale du Gers, s’est rendu ce lundi 26 février au siège de Vivadour, à Riscle. L’occasion d’échanger avec les dirigeants du groupe coopératif sur les difficultés de trésorerie rencontrées par certains exploitants.
En plein Salon de l'agriculture, la Coordination Rurale du Gers continue de mener des actions pour faire entendre sa voix. Ce lundi matin, à 9 heures, son président Lionel Candelon a ainsi pris la tête d'un convoi à Dému pour prendre la direction de Riscle, où siège le groupe coopératif Vivadour. Une quinzaine d'agriculteurs se sont joints à lui pour demander des comptes aux dirigeants de l'entreprise, notamment au sujet des difficultés de trésorerie rencontrées par certains exploitants céréaliers ayant fait face à une année 2023 pour le moins compliquée.
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Parmi les personnes présentes dans le convoi figuraient notamment deux coopérateurs du groupe, à l'image de Régis Ducos. Céréalier à Estirac (Hautes-Pyrénées), il est venu plaider sa cause et celle de sa filière. "On rencontre certains problèmes, ils nous prennent des frais de stockage. On va leur demander de les sortir, car cela pourrait nous faire de la trésorerie pour les exploitations. Je ne suis pas là que pour moi, mais aussi pour les autres", a-t-il témoigné avant d'être reçu par les dirigeants de Vivadour.
Nouveau président du groupe depuis le mois de décembre, Florent Estebenet n'a pas fui ses responsabilités. "Nous allons répondre à l'ensemble des questions. On est enclin à discuter", a-t-il assuré avant d'accompagner les représentants de ce mouvement spontané vers une salle dédiée, pour un temps d'échange d'environ 1h30. Au-delà des difficultés de trésorerie, point central de cette rencontre, plusieurs questions ont été posées sur la table par les agriculteurs : les frais de stockage, le pressage de la paille, les délais de paiement au sein de la filiale Vivanat, spécialisée dans les amendements organiques, ou encore le prix du maïs.
"Il y a eu de très bons contacts"
Le président de Vivadour a profité de cet échange pour présenter le modèle coopératif du groupe, et rappeler ses engagements auprès de ses interlocuteurs. "On a démontré le fonctionnement des gouvernances coopératives. Celles-ci sont composées d’élus agriculteurs, qui viennent du terrain. Le fonctionnement a toujours été celui-là et c’est celui qu’on défend au quotidien. Vivadour, de par toutes ses activités dans le Gers, montre et démontre la solidarité que l’on peut avoir entre chaque filière. Ce sont des informations qui, je pense, ont été bien perçues", a-t-il déclaré, tout en se réjouissant de la bonne tenue des échanges. "Je suis très heureux que cela se soit passé comme ça, d’une façon calme et apaisé. Ils avaient donné leur parole, ils l’ont respecté et c’est tant mieux."
Également satisfaits de cette rencontre, Lionel Candelon et les agriculteurs mobilisés souhaitent à présent mettre la pression sur les banques. "Il y a eu de très bons contacts et de très bonnes avancées, a souligné le président du syndicat gersois. Je pense qu’on pourra échanger à l’avenir avec Vivadour. Le gros point noir, ce sont les banques. Il va falloir qu'elles appliquent les taux zéro à nos coopératives pour que celles-ci puissent les répercuter sur nos agriculteurs. Emmanuel Macron a dit ce week-end qu’il fallait travailler avec les banques pour une année blanche. C’est tout de suite, c’est maintenant."
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