Patrick Tessier, un nouveau conciliateur de justice à Puy-L'Evêque

  • Patrick Tessier le nouveau conciliateur. Patrick Tessier le nouveau conciliateur.
    Patrick Tessier le nouveau conciliateur. DDM
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La rédaction du Lot

Nous avons rencontré dans le bureau mis à sa disposition ponctuellement à côté de la salle de la terrasse de la mairie, le nouveau conciliateur de justice Patrick Tessier. Il a bien voulu répondre à nos questions.

Tout le monde ne connaît pas le rôle d’un conciliateur de justice, pouvez-vous nous éclairer ?

Sa raison d’être consiste à décharger les tribunaux qui, comme l’a souligné un article de votre journal il y a peu de temps, sont débordés par les affaires à traiter. La pénurie de personnel, notamment de greffiers, provoque des retards considérables dans les jugements. Nous sommes donc là pour régler les conflits de moindre importance qui risqueraient d’embouteiller les instances judiciaires.

Quelles sont les principales causes de ces conflits ?

Nous sommes sollicités la plupart du temps pour régler des problèmes de voisinage : nuisances sonores voire olfactives, dues souvent à des animaux de compagnie, problèmes de paiement non effectués sont à la base de nos interventions. En principe, la limite financière des affaires que nous traitons ne doit pas dépasser 5 000 €. Toutefois, nous ne nous occupons pas des affaires familiales (divorces, séparations..). Rappelons que nos interventions sont gratuites.

Quelles motivations vous ont poussé à exercer ce rôle ?

À la retraite, j’ai 71 ans, je souhaite garder un lien social et rendre service. Après une carrière dans la gendarmerie, qui m’a permis de connaître le droit, en région parisienne, suivie pendant sept ans d’un poste de directeur d’une plate-forme logistique de l’entrepôt des grands magasins des galeries Lafayette à Paris, j’ai connu une première expérience de conciliateur dans l’Eure-et-Loire avant de m’installer dans le Lot.

Comment devient-on conciliateur ?

J’ai posé ma candidature auprès de la cour d’appel d’Agen, après un entretien avec un juge de Cahors, j’ai prêté serment et ai été nommé le septembre dernier pour un an (le prochain contrat de trois ans sera automatiquement renouvelable). Je suis une formation continue (un stage au moins une fois par an) organisée par l’école nationale de la magistrature. Le 1er mardi de chaque mois, un conciliateur (nous sommes une dizaine dans le Lot) se rend au tribunal de Cahors où le juge peut lui déléguer certaines affaires. Nous sommes bénévoles mais percevons des défraiements de déplacement.

Combien de conciliations avez-vous menées en 2024 ?

Sur Puy-l’Évêque, neuf. Trois ont abouti, une est restée en carence (absence du défendeur), trois ont échoué, deux sont en cours.
Le conciliateur tient une permanence le 1er mercredi du mois sur rendez-vous à Puy-l’Evêque, mais aussi le 3e à Prayssac. Contact : 07 86 93 92 07 patrick.tessier@conciliateurdejustice.fr