"On va sacrifier une parcelle agricole pour un projet inutile" : Au Fossat, les opposants au projet de supermarché se réveillent
Le projet de supermarché élevé à l’entrée nord du Fossat au niveau du rond-point refait parler de lui. Les opposants se mobilisent.
Après plusieurs mois d’accalmie alors que le projet de déménagement de la supérette Carrefour Express au niveau du rond-point pour un Carrefour Contact semble sur le point d’être réalisé, le CLAC - Comité Lèze Arize Citoyen -, qui se bat contre ce projet, tente de mobiliser ses troupes en souhaitant une issue favorable à leur combat : l’abandon pur et simple du projet.
Le collectif entouré du Comité écologique ariégeois (CEA), de la Confédération Paysanne et le Chabot (Protection des rivières ariégeoises) souhaite « rétablir la vérité» : « Depuis plusieurs mois des informations inexactes circulent, véhiculées, disent-ils, par la presse locale, la rumeur publique ou encore les affirmations de certains élus locaux, au motif que tous les recours contre ce projet seraient épuisés ».
« Ce projet reste malgré tout modeste, à l’échelle du village »
Ainsi, ils annoncent qu’une nouvelle instruction a été ouverte par le tribunal administratif et ce jusqu’au 12 mars au motif que deux éléments datant de 2022 auraient été oubliés sans préciser toutefois sur quoi exactement cela portait. Ce qui pourrait retarder la décision finale de plusieurs mois.
Mais les arguments avancés depuis le lancement du projet n’ont pour autant pas changé : la bétonisation d’une terre vouée à l’agriculture notamment. « On va sacrifier une parcelle agricole pour un projet inutile, ce sera une perte sèche. Maintenir un projet comme ça quelle que soit sa taille c’est une absurdité totale au point de vue agricole », souligne le représentant de la confédération paysanne. Le Chabot ajoute : « On artificialise une zone d’extension de crue à laquelle nous ne devrions pas toucher ».
Actuels gérants de l’enseigne du Fossat depuis août dernier et porteurs du projet, Julien Jaloux et Elodie Lamanda précise que ce projet n’est pas démesuré et sera bâti dans le respect des normes environnementales. « Je comprends que cela peut heurter quelques sensibilités en particulier sur le bétonnage mais ce projet reste malgré tout modeste à l’échelle du village et fait aussi suite à une forte demande de la clientèle », affirme Elodie Lamanda qui n’est pas contre rencontrer les opposants : « Je suis tout à fait disposée à les recevoir. »
Du côté de la mairie, les dés sont jetés : « Le permis de construire a été validé en bonne et due forme. Et, même si je le voulais, je ne pourrais pas revenir en arrière », déclare Véronique Arnaud, maire du Fossat.
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