VIDEO. Colère des agriculteurs : "à part les pommes, il n'y a rien de bien français", des supermarchés bloqués dans le Tarn-et-Garonne
Après avoir contrôlé samedi l’origine des produits dans trois supermarchés de Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne), la FDSEA et les JA du canton ont bloqué ce mardi 20 février l’accès à deux magasins de la ville. Ils considèrent que ces enseignes n'appliquent pas la loi Egalim.
La colère des agriculteurs s’est exprimée à Nègrepelisse, dans le Tarn-et-Garonne, ce mardi 20 février avec une action symbolique menée devant les enseignes de la grande distribution. Dans la matinée, une cinquantaine d’adhérents de la FDSEA et des JA du canton de Nègrepelisse-Monclar ont mené une action symbolique devant les magasins Aldi, Super-U et Intermarché en interdisant l’accès pour les clients et les camions de livraison. Le giratoire du Aldi desservant aussi une résidence HLM, le blocus a rapidement été levé à cet endroit par les gendarmes. Dès lors, les manifestants se sont regroupés devant les deux autres supermarchés, distants d’à peine une centaine de mètres. Un feu de paille a été allumé au milieu du carrefour.
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Un message envoyé par les agriculteurs à « des enseignes qui ne jouent pas le jeu et n’appliquent pas la loi Egalim », selon Jean-Michel Debeda.
Président cantonal de la FDSEA et « Monsieur Irrigation » du syndicat, il participait, samedi 17 février, à l’opération de contrôle de l’origine des produits dans les trois supermarchés de Nègrepelisse et dans un autre magasin, situé à Saint-Etienne-de-Tulmont.
Des bons et des mauvais points distribués
Il commence par le « bon élève », le Carrefour Contact de Saint-Etienne. « Ils vendent du miel de Nègrepelisse. Nous avons trouvé de nombreuses références de produits locaux, des fruits et légumes, du vin et des pommes de terre. »
Rien de tel au Aldi de Nègrepelisse où « à part les pommes qui viennent de la coopérative de Montauban, on n’a rien trouvé de bien français dans les rayons ». Jean-Michel Debeda évoque aussi « du miel étranger en vente à Intermarché et des asperges de Pologne à Super-U ».
« Avec ces actions, on défend le revenu de nos exploitations et l’avenir de notre métier », souligne Jean-Michel Debeda.
Informé bien sûr de l’autre action d’ampleur menée ce mardi après-midi sur l’A 62 à Castelsarrasin et à Saint-Loup, le responsable de la FDSEA 82 confirme que son syndicat n’a pas l’intention de relâcher la pression d’ici le Salon de l’agriculture, samedi. « Aujourd’hui, c’était Nègrepelisse et Castelsarrasin, demain (NDLR : ce mercredi) ça peut être ailleurs. Notre président national rencontre le président Macron ce mardi soir, espérons qu’il en sorte quelque chose. »
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