Thierry Fourcassier, l'ancien maire de Saint-Jory et un promoteur restent en détention
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse vient de confirmer le maintien en détention de Thierry Fourcassier, l'ex-maire de Saint-Jory. Le gérant de la société de promotion KMG est également maintenu en détention.
Mis en examen pour "corruption, blanchiment et prise illégale d'intérêt", Thierry Fourcassier, l'ancien maire de Saint-Jory commune du nord de Toulouse poussé à la démission à l'automne par l'accumulation de démêlés judiciaires, va poursuivre son séjour en prison. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse, saisie voilà une semaine de sa remise en liberté par son avocat Me Eric Mouton, vient en effet de s'opposer à son élargissement ce mardi 20 février.
Ancien enseignant âgé de 57 ans, Thierry Fourcassier a été mis en examen le 1er février. La justice soupçonne l'ancien élu d'avoir usé de ses pouvoirs de maire de Saint-Jory pour négocier avec des promoteurs l'obtention de permis de construire.
950 000 € "offerts" par différents promoteurs
Selon l'enquête menée au départ par les policiers de la division financière de la police judiciaire de Toulouse, qui fait désormais l'objet d'une instruction judiciaire, le mis en cause et son épouse auraient perçu plus de 900 000 € de la part de différents promoteurs. "950 000 € virés par des promoteurs immobiliers qui travaillent sur la commune de Saint-Jory", a expliqué lors de l'audience le 13 février Corinne Chassagne, la présidente de la chambre de l'instruction.
Parmi ces généreux "donateurs", la société KMG qui aurait "offert" 350 000 €. Son responsable, également incarcéré au début du mois après sa mise en examen, va lui aussi devoir rester en détention. Malgré les arguments mis en avant par ses défenseurs Mes Jocelyn Momasso Momasso et Laurent de Caunes, la chambre vient en effet de confirmer également son titre de détention.
Parmi les détournements identifiés, la justice soupçonne différents promoteurs d'avoir par exemple largement participé à la rénovation d'un logement dans le centre de Toulouse, d'avoir réglé plus de 22 000 € à la femme de ménage du couple Fourcassier ou encore d'avoir "offert" des mangas de collection à Thierry Fourcassier, grand fan de ces dessins japonais. Les enquêteurs ont également retracé plus d'un million d'euros consacrés aux voyages de l'ancien élu et de sa famille.
Lors de l'audience le 13 février, en larme, Thierry Forucassier a confié : "Il y a quelques mois, je n'avais peur de rien. Mais aujourd'hui, tout m'effraie. J'ai une vraie prise de conscience que ma vie publique est terminée. Je veux sauver ma vie personnelle".
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