Eau plus chère l’été à Toulouse Métropole : «une fausse bonne idée» ?
Les élus socialistes de Toulouse Métropole sont réservés sur l’idée d’un tarif de l’eau plus élevé l’été pendant que la ressource est rare.
Rendre l’eau plus chère l’été au moment où elle est rare et moins chère l’hiver quand elle est a priori abondante, tout en maintenant un prix annuel constant : fin novembre, Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse Métropole, a proposé d’étudier cette possibilité dans le but d’économiser l’eau.
Mais ce projet ne convainc pas tout le monde. Lors de la dernière assemblée des élus de la Métropole, le 8 février, la présidente du groupe des élus socialistes, Karine Traval-Michelet, maire de Colomiers, a dit ses réserves sur ce qui apparaît, selon elle, comme une « fausse bonne idée ».
Les objectifs d’abord « ne sont pas chiffrés » et la capacité à les atteindre « n’est pas démontrée ». Et la mesure risquerait, a-t-elle avancé, « de pénaliser les plus précaires » qui n’ont recours qu’aux seules douches pour se rafraîchir.
Tarification progressive
Jean-Luc Moudenc, qui « comprend les interrogations » suscitées par la tarification saisonnière, s’est dit favorable à la tarification progressive de l’eau, c’est-à-dire en fonction de la quantité consommée quelle que soit la période de l’année. Mais pour lui, cette option est entravée par le faible nombre de compteurs individuels qui équipent les foyers. « Le conseil économique et social a fait le constat que le nombre de compteurs individuels est trop peu important. À Toulouse Métropole, il n’est que de 30 % », encore moins que le taux national de 50 % déjà peu élevé. Le président de la Métropole est d’accord « pour des alternatives » à la tarification saisonnière mais « à la condition qu’elles soient réalistes ».
Et il a renvoyé au travail mené actuellement par Robert Médina, vice-président en charge de l’eau, qui devra détailler les contours de la tarification saisonnière.
Peu de fuites
Au passage, le maire de Toulouse a vanté la qualité du réseau d’eau potable métropolitain qui présente un taux de fuite parmi les plus bas des grandes métropoles.
En décembre, l’association Eau Secours 31, qui avait mené le combat pour le maintien de la gestion de l’eau en régie, a dit également son opposition à la tarification saisonnière. « C’est un véritable droit à gaspiller l’eau qui va être donné aux plus aisés », ont critiqué les militants qui préfèrent la tarification progressive, par tranches, avec une gratuité pour tous pour les vingt premiers m3 par foyer.
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