À Bessières, on veut désormais aller "direct" à la déviation
Face à des riverains impatients, l’enquête publique sur la déviation de la RD 630, qui vient de prendre fin, devrait témoigner d’un « oui » franc, ceci malgré les réserves environnementales.
Septembre au mieux… pas avant. À Bessières, on commence à barrer les jours au calendrier avant le début annoncé, à l’automne, du premier coup de pioche (du terrassement) concernant la déviation routière d’un village, « où on n’en peut plus » martèlent tous les jours les riverains. Il fallait voir encore hier matin le tableau lorsqu’un semi-remorque circulant le long de l’Esplanade Bellecourt dut se ranger sur le côté pour laisser passer en sens inverse un convoi exceptionnel. Le lot quotidien pour des Béssiérains de plus en plus impatients à la perspective, avec la déviation de la RD 630, de voir disparaître toutes les nuisances (sonores, olfactives et d’insécurité), sans parler des tractations immobilières, totalement découragées par le sinistre tableau.
« On entre dans une nouvelle phase. On doit attendre l’avis du commissaire-enquêteur (Ndlr : l’enquête publique a pris fin le 9 février). Ensuite, la direction des Territoires, l’Etat donc, devra valider. Ce n’est qu’après que les travaux pourront commencer », indique-t-on au conseil départemental, maître d’œuvre et maître d’ouvrage de cette déviation, rappelons un projet budgété à hauteur de 12 millions d’euros.
L'environnement dans la balance
La question environnementale entre également en ligne de compte. Sans affoler les pro déviations (une écrasante majorité à Bessières), quel poids la position négative du conseil municipal de Buzet-sur-Tarn – commune où l’extrémité sud de la déviation aura son assise- peut-il avoir ? On rappellera que la commune voisine de Bessières n’est pas opposée au projet de déviation en tant que telle, mais à l’avis de novembre dernier émis par la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe). Cette dernière n’aurait peut-être pas suffisamment pris en compte l’environnement et la biodiversité buzétois.
En attendant compte rendu et avis suite à l’enquête publique, ainsi que les réserves environnementales (la question de l’eau comprise), tout le monde à Bessières se projette dans 7 mois lorsque les travaux commenceront enfin, avec l’entreprise Razel Bec ayant remporté le marché d’appel d’offres pour le compte du conseil départemental.
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