"Aucune explication tangible" : polémiques autour du futur Pôle multiservices de Laissac

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  • Le projet du Pôle intercommunal multiservices, ici en présentation, remonte  à 10 ans.
    Le projet du Pôle intercommunal multiservices, ici en présentation, remonte à 10 ans. Centre Presse
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Olivier Courtil

l'essentiel La communauté de communes Des Causses à l’Aubrac débat mardi prochain à Coussergues sur l’avenir du pôle intercommunal multiservices de Laissac.

Dix ans après le projet initié du pôle intercommunal multiservices dit « Pims » à Laissac, celui-ci devrait connaître sa conclusion, réalisation (ou pas) au cours d’une séance communautaire ce mardi 20 février.

Un projet qui a suscité déjà quelques remous l’an dernier de la part du maire de La Capelle-Bonance partageant sa double inquiétude concernant sa fonction et son coût. Cette fois, à quelques heures d’un choix crucial pour l’entité communautaire, c’est Raphaël Bach, maire de Pierrefiche-d’Olt qui tente de faire prendre conscience des risques engendrés par la réalisation du « Pims ». Si ce dernier salue la mutualisation de cette installation à Laissac qui rassemblerait bibliothèque, accueil de loisirs, cyberbase (médiation numérique), point info seniors, conciergerie, Espace emploi formation, centre social, maison de services au public (MSAP), ADMR (services à la personne), l’édile pointe du doigt, comme son homologue l’an dernier, le coût du projet. « Annoncé au départ pour un montant de 3,7 M€ pour une surface utile de 1 350 m2, le montant avait bondi à 4,3 M€ en 2020 lors de la première réunion du comité de pilotage du projet dit Copil pour lequel je souhaitais m’impliquer. Nombreuses furent les questions, tant sur les choix techniques qu’humains. Cela nous semblait essentiel à l’appréhension et la compréhension d’un tel investissement. »

Coût, absence de concertation

Sauf que pour Raphaël Bach, aucun éclairage n’a été apporté au fil du temps. « Aucune explication tangible de la part du cabinet d’architecture pas plus que des élus commanditaires. Je l’ai donc spécifié par écrit le lendemain. Il s’en est suivi une absence totale de travail et de concertation. Une première ouverture des plis nous mènera, bien sûr, toujours sans aucun travail de la part du Copil à 6,9 M€. » Une somme revue à la baisse (5,9 M€) à la suite de la demande de la communauté de communes face au coût du projet. « On a tiré la sonnette d’alarme et on a demandé à trouver une solution », expliquait alors Christian Naudan, président de l’intercommunalité.

Une baisse jugée non suffisante toujours pour le maire de Pierrefiche qui salue toutefois le travail des services administratifs, financiers et du président sur la recherche de financement avec environ 77 % de subventions.

L’édile fait notamment remarquer « l’augmentation conséquente de la fiscalité pour les administrés » et dans le même temps « une diminution du budget voirie de 10 % pourtant vital à notre économie rurale. À savoir, enfin, que l’estimation moyenne des avenants sur les marchés de ce genre s’élève à 15-20 % du montant, soit environ 1 M€ non budgété. » Et de conclure : « Certes les discours politiques fusent, les visions divergent tout comme les ambitions. Pour ma part, la raison doit primer et « l’adulescence » nous épargner. »

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