Considéré comme un footballeur talentueux et combatif, Éric Spécia nous a quittés il y a trente ans
Considéré par ses pairs comme un footballeur talentueux et combatif, Éric Spécia nous a quittés il y a trente ans. Un hommage lui sera rendu ce samedi, à 11 heures, au stade de Lavelanet.
Février 1994/février 2024… Voilà 30 ans que Éric Spécia nous a dramatiquement quittés au cours d’un match de football sur le stade municipal de Lavelanet. Nous sommes le dimanche 13 février, un bel après-midi froid mais ensoleillé. Le Stade Lavelanétien Football reçoit l’équipe du Toulouse Athlétic Club pour le compte de la coupe Midi-Pyrénées. Mais cette belle journée qui devait être une fête va devenir soudainement triste, noire. « Ce jour-là, Éric était remplaçant avec le n° 12, mais un équipier a été retardé, et il a attaqué le match d’entrée », se souvient un équipier, Jean-Paul Quaglio.
À la mi-temps, les deux copains reviennent ensemble sur le terrain. « Je suis un peu fatigué », lance Éric. Or, à ce moment-là, rien ne laissait imaginer la suite. Autour de la 65e minute, le joueur est seul, il s’écroule subitement. Terrassé. Les secours arrivent et essaient en vain de le réanimer. La triste réalité apparaît alors aux yeux de tous : Éric est décédé. Il allait avoir 30 ans. Le match quant à lui ne reprend pas et les deux équipes restent traumatisées, à tel point que les dirigeants du Toulouse Athlétic Club souhaitent donner la victoire aux joueurs du Stade Lavelanétien, mais ces derniers, désemparés, n’en voient plus l’intérêt et la laissent à leurs adversaires.
Éric, passager trop rapide de la vie, était un footballeur talentueux et combatif. Celui qui aimait la vie, son métier qui lui offrait de belles perspectives, sa famille, son fils, et son sport, avait joué à Tarascon et Luzenac. Il avait fait du football sa passion et en possédait toutes les qualités morales qui faisaient le bonheur et la fierté de son entourage. Depuis 30 ans, chaque année, ses anciens équipiers, avec lesquels il a partagé d’immenses joies sportives et les amertumes des défaites, n’ont cessé de maintenir vivante la mémoire de leur ami. Car si l’oubli est aussi le vrai linceul des morts, ses amis, eux, ne veulent pas oublier.
Un hommage rendu ce samedi au stade de Lavelanet
Samedi 17 février, à 11 heures, ils seront à nouveau tous là autour de la famille d’Éric, à lui rendre hommage et se souvenir. Tous ceux qui étaient sur la feuille de match ce terrible jour devraient être présents. Et beaucoup d’autres autour de la stèle dans l’enceinte du stade qui porte aujourd’hui son nom. Au nom de tous les équipiers et amis d’Éric, Jean-Paul Quaglio rendra un vibrant hommage au disparu, comme il l’a fait par le passé. « Pour un disparu célèbre, on a parlé d’un « p… de camion », pour nous, c’est un « p… de match » qui est à l’origine du départ de notre ami, et tout le monde, ici, sait bien qu’on ne refait pas le match, hélas ! Pour nous, l’absence d’Éric, c’est le lien qui nous réunit annuellement, celui qui fait qu’on ne se perd pas de vue… Cet anniversaire, c’est aussi l’occasion de montrer que le foot, ce n’est pas seulement des affaires et de l’argent, mais qu’il y règne encore des valeurs comme respect, amitié, et solidarité ».
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