Hommage national à Robert Badinter : pourquoi LFI veut passer en force malgré les volontés de la famille de l'ancien ministre
Ce mardi, la famille de Robert Badinter a demandé que les élus du Rassemblement National et de La France Insoumise ne participent pas à l'hommage national prévu ce mercredi. Les Insoumis vont quand même envoyer deux députés sur place.
La famille de Robert Badinter a parlé. Alors qu'une cérémonie nationale doit se tenir ce mercredi 14 février pour rendre hommage à l'ancien ministre de la Justice, mort à l'âge de 95 ans, l'entourage du défunt a indiqué qu'il ne souhaitait pas de la présence du Rassemblement National ni de La France Insoumise. Si l'extrême droite entend respecter cette injonction, les Insoumis eux, ne l'entendent pas de cette oreille et vont donc passer en force. Deux députés LFI – Éric Coquerel et Caroline Fiat – se rendront à l'hommage national malgré les volontés énoncées par la veuve de l'ancien Garde des Sceaux, Élisabeth Badinter.
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"Un hommage national est un hommage national. Nous y sommes invités, et nous y serons représentés par Caroline Fiat, vice-présidente de l’Assemblée nationale et Éric Coquerel, président de la Commission des Finances, a indiqué le groupe parlementaire. Le leader des Insoumis, Jean-Luc-Mélenchon, s'est lui aussi expliqué sur cette décision : "Un hommage national dont sont exclus une partie des Français n’est plus un hommage national. La République est une et indivisible", a affirmé sur la toile l'ancien candidat à la présidentielle, qui avait siégé au Sénat, aux côtés de Robert Badinter, dans les années 1990 et 2000.
"Ne brouillons pas les repères historiques"
"Nos élus attitrés à ce genre d'hommage iront, évidemment. C'est un hommage national, je n'ai pas envie de polémiquer là-dessus", a pour sa part commenté le député François Piquemal, interrogé à l'Assemblée Nationale.
Badinter : un hommage national dont sont exclus une partie des Français n'est plus un hommage national. La République est une et indivisible.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 13, 2024
"Mettre l'extrême droite et LFI sur un même plan n'est pas conforme au principal des grands combats de Robert Badinter, juge pour sa part le député LFI, Alexis Corbière. En 1981, Le Pen était pour la peine de mort alors que les Insoumis sont les héritiers du long combat abolitionniste. Ne brouillons pas les repères historiques".
Mettre l'extrême droite et LFI sur un même plan n'est pas conforme au principal des grands combats de Robert Badinter.
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) February 13, 2024
En 1981, Le Pen était pour la peine de mort alors que les Insoumis sont les héritiers du long combat abolitionniste.
Ne brouillons pas les repères historiques. https://t.co/D0dfydCdpz
En pratique, les responsables parlementaires, quel que soit leur parti, sont invités aux hommages nationaux conformément au protocole. Mais le Rassemblement National a indiqué qu'aucun de ses élus ne participerait à cet hommage : "On ne sera pas présents, la famille ne l'a pas souhaité. Je ne vais pas polémiquer", a réagit Marine Le Pen.
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