Toulouse : "Il y a une bande de jeunes qui pose problème", alerte Emilion Esnault, l'adjoint en charge de la sécurité
Face à une recrudescence des troubles à Borderouge, notamment autour du Carré de la Maourine, Emilion Esnault, l’adjoint du maire de Toulouse en charge de la sécurité, détaille les mesures prises pour apaiser le quartier.
Peut-on parler de flambée de violence dans le quartier Borderouge ?
Je ne sais pas si on peut parler de montée de la sécurité mais il est vrai que nous sommes régulièrement sollicités par les habitants de Borderouge au sujet du Carré de la Maourine. Il y a un groupe d’environ une dizaine de jeunes qui pose problème. Il y a du trafic de cigarettes de contrebande et un peu de stupéfiants. Il peut y avoir aussi des bagarres dans un contexte d’alcoolisation. Parmi eux, nombre se trouvent en situation irrégulière.
Qu’avez-vous mis en place pour tenter de « pacifier » cet endroit ?
On travaille beaucoup sur le sujet tout comme la police nationale. D’abord, Jean-Luc Moudenc a signé, le 26 juillet 2022, un arrêté qui interdit la consommation d’alcool entre 13 heures et 6 heures du matin sur les points névralgiques de l’espace public à Borderouge dont le Carré de la Maourine.
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Ceci a fourni un outil juridique aux policiers municipaux pour verbaliser les personnes alcoolisées qui potentiellement peuvent causer des troubles à l’ordre public.
Avez-vous aussi renforcé les patrouilles ?
Énormément. Depuis le mois de mai, nous en avons réalisé 360. Soit plus d’une par jour. Rien qu’en janvier, la police municipale a effectué 70 rondes en VTT dans le quartier. Ceci rend nos équipes extrêmement mobiles tout en restant facilement au contact des résidents qui pourraient faire remonter tel ou tel problème.
Qu’en est-il de la vidéoprotection ?
Nous avons disposé quatre caméras sur le Carré de la Maourine ou aux abords immédiats. Sur le quartier élargi, Borderouge-Izards, nous avions prévu l’ajout de 12 caméras de surveillance. 7 sont déjà installées et les autres seront installées prochainement. La vidéo est un outil pour les enquêtes de police et nos agents pour verbaliser les contrevenants. Depuis 2020, les policiers municipaux ont effectué près de 2300 verbalisations à Borderouge.
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