Météo : retour probable de "La Niña"... bonne ou mauvaise nouvelle ?
Le phénomène climatique El Niño, apparu à la fin du printemps 2023, devrait se résorber dans les prochains mois. La Niña prendra sa succession. À quoi faut-il s'attendre ?
Des chercheurs de Climat.gov ont annoncé, jeudi 8 février, qu'El Niño, phénomène climatique qui réchauffe l’eau et l’atmosphère du Pacifique équatorial, devrait se résorber très prochainement, laissant sa place à La Niña. Un phénomène qui devrait limiter le réchauffement climatique. Est-ce une bonne ou mauvaise nouvelle ? La Dépêche revient en quatre questions sur son arrivée probable.
C'est quoi La Niña ?
Une vaste danse climatique devrait bientôt de se produire. Dans les prochains mois, les eaux de surface de l'océan Pacifique équatorial devraient se refroidir. Durant cet épisode qui existe depuis la nuit des temps, les alizés (vents équatoriaux) gagneront en puissance. Ils pousseront les eaux chaudes présentent sur les côtes péruviennes vers l'Asie et l'Australie. Elles seront remplacées par des eaux plus froides, provenant des profondeurs abyssales de l'est du Pacifique. C'est ce ballet océanique, connu sous le nom d'upwelling – remontée vers la surface des eaux froides profondes – qui contribue à cette baisse globale des températures aquatiques. Un phénomène qui aura des conséquences climatiques majeures.
Après le phénomène El Niño, vers un éventuel retour de La Niña en 2024 ? Quelles conséquences si cela se produisait ?
— Incas Productions (@IncasProd) February 7, 2024
La Niña, un phénomène climatique crucial qui pourrait bouleverser les conditions météorologiques mondiales en 2024.https://t.co/eHVTCTBDum pic.twitter.com/KoKZzsrPHY
Quand va-t-elle arriver ?
Pierre Bonnin, climatologue chez Météo France, confirmait la nouvelle ce vendredi 9 février à Ouest France : "On a passé le pic d’intensité d’El Niño en fin d’année 2023 et on est désormais en phase d’atténuation rapide (...) certains modèles basculent ensuite en condition La Niña". Le phénomène devrait se faire sentir entre les mois de juillet et novembre.
El Niño remains ongoing but La Niña is "peaking" around the corner...@NWSCPC just issued a La Niña Watch.
— NOAA Climate.gov (@NOAAClimate) February 8, 2024
We could see a relatively quick transition from El Niño to ENSO-neutral by the spring then to La Niña by summer.
Read more in the latest ENSO Blog: https://t.co/VdyaGIuXdA pic.twitter.com/oKSYX1kblo
Qui sera impacté ?
L'impact de La Niña sur le globe ne sera pas le même partout. En effet, certains territoires comme l'Australie ou l'Indonésie seront touchés par des pluies torrentielles. Au contraire, le nord de l'Amérique du Sud et le sud-ouest des États-Unis feront face à une multiplication des sécheresses. La Niña influence l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. La puissance des ouragans dans l'Atlantique sera multipliée.
Alors qu'El Nino serait à l'origine d'hivers plus doux et d'étés caniculaires, La Niña devrait refroidir tout ça. Cependant, l'impact de ce phénomène sur l'Europe n'est pas encore prouvé.
Est-ce une bonne nouvelle ?
Il y a 2 ans, la Terre faisait déjà face au phénomène La Niña. Or, le 8 septembre 2022, le service européen sur le changement climatique Copernicus annonçait que juillet-août 2022 avaient été les mois les plus chauds jamais enregistrés en Europe. L'arrivée de ce phénomène n'est donc pas forcément synonyme de baisse globale de la température du globe.
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