La nouvelle valise électronique des gendarmes qui fait trembler les transporteurs en surcharge
Pionniers en France, les gendarmes de l’Escadron départemental de la sécurité routière (EDSR) de Tarn-et-Garonne ont été dotés par la préfecture d’une valise électronique permettant de contrôler le poids des camions. Quinze d’entre eux en ont fait les frais ce week-end lors de la première opération menée à Bressols et à Campsas.
Artisans, chauffeurs – livreurs et routiers doivent désormais redoubler de vigilance quant au poids de leurs chargements lorsqu’ils circulent sur les routes du Tarn-et-Garonne. Quinze d’entre eux en ont fait les frais ce week-end.
À la pointe de l’innovation, les gendarmes de l’Escadron départemental de la sécurité routière (EDSR) de Tarn-et-Garonne ont été, en effet, équipés d’une nouvelle technologie permettant de contrôler de manière séquencée les véhicules susceptibles de présenter une surcharge.
Les premiers en France à être équipés de ce dispositif
« Nous sommes le premier escadron de gendarmerie de France à être pourvu de cet équipement qui permet de stopper les surcharges d’un ensemble routier de 38 tonnes jusqu’au camion de livraison de colis », garantit le commandant Ludovic Fornari, chef de l’EDSR de Tarn-et-Garonne.
Reliée à des pesons portables, cette valise électronique dernier cri répond au nom barbare de « 3 590 EKR ».
Lors d’une première opération près du péage de l’A 62 à Bressols, et au carrefour de la D 820 et de la D 50 à Campsas, les gendarmes du peloton motorisé (PMO) de Montauban qui l’ont testé, ont rapidement constaté l’utilité de cet outil.
En à peine deux heures, une dizaine d’infractions de surcharge de véhicules ont été ainsi relevées. La majorité des verbalisations ont concerné des camionnettes de livraison, des fourgons d’artisans en provenance des départements voisins.
Exceptionnellement supervisée par le chef d’escadron de l’EDSR 82 et la directrice de cabinet du préfet, Bénédicte Martineau, cet unique contrôle a d’ores et déjà permis de « rembourser » le tiers du coût de l’équipement. La préfecture a pris en charge l’intégralité de l’investissement d’un total de 4 500 euros grâce aux crédits du Plan départemental d’actions de sécurité routière (PDASR).
Préserver les routes du département
Au-delà de ces contrôles appelés à se renouveler, l’objectif ultime est de préserver au mieux les infrastructures routières du département.
Le commandant Ludovic Fornari souligne l’impact du dynamisme démographique du Tarn-et-Garonne, « avec une croissance annuelle de 1,2 % », et la « hausse significative des achats en ligne » depuis la pandémie de Covid-19. Ces facteurs exercent une pression croissante sur le réseau routier départemental et son entretien. L’officier de gendarmerie assure que « c’est 10 % du trafic qui est la cause de 90 % des dégâts ».
L’inflation des prix du carburant a aggravé la situation, notamment pour les petits livreurs en microentreprise qui surchargent leurs camions pour limiter les trajets supplémentaires.
Cette pratique n’est pas anodine, elle provoque une pression sur le revêtement routier, entraînant tassement, fissures, et finalement des nids-de-poule avec les infiltrations d’eau.
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