« C’est une énième reculade pour nous calmer », Serge Bousquet-Cassagne pas convaincu par les déclarations du préfet sur le lac de Caussade
Le président de la chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne annonce que des travaux ne seront pas effectués sur la digue du lac de Caussade. Il demande la régularisation de la retenue d'eau « sans délais».
Alors que, lundi matin, le préfet Daniel Barnier a communiqué sur le lac de Caussade en indiquant que des procédures seront lancées en 2024 pour une mise en conformité en 2025, Serge Bousquet-Cassagne a envoyé sa lettre ouverte quotidienne à la préfecture. Elle a pour objet la légalisation du lac de Caussade qui est toujours illégal.
Le président de la chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne s’appuie sur interview donnée par le ministre de l’agriculture du LCI le 4 février dernier.
« Marc Fesneau a repris notre slogan L’eau de l’hiver pour l’été, écrit Serge Bousquet-Cassagne. Il a tout simplement décrit notre stratégie engagée depuis des décennies avec les retenues collinaires construites sous l’ère Jean-François Poncet, homme visionnaire qui avait tout compris au cycle de l’eau. Et une fois de plus, l’Etat nous donne raison ».
« On ne fera pas de travaux sur la digue »
Il n’empêche que le président Bousquet-Cassagne n’est pas convaincu par les annonces du préfet. « Pour moi, explique-t-il, c’est une énième reculade pour nous calmer. Le lac sera régularisé à condition de sécuriser la digue et de faire des travaux. Or nous ne ferons plus de travaux. L’expert ne pourra que conclure que la digue est supposée être faible. Pourquoi pas ne pas régulariser le lac de Caussade sans délais. Et pourquoi ne pas rompre le contrat avec l’experte de haut niveau nommée en avril 2023 que je n’ai rencontrée qu’une fois ».
Dans son courrier au préfet, il dévoile le salaire annuel de cette dernière. « Les chiffres en notre possession font état d’un salaire brut entre 87 500 € et 118 700 € auxquels peut s’ajouter une prime annuelle de 13 800 € brut.
Pour lui, ce salaire s’ajoute à l’intégralité des dépenses engagées par l’Etat « depuis qu’il a décidé d’empêcher la construction de ce lac ». Il évoque « les survols d’hélicoptères, les études de sécurité, les visites hebdomadaires des agents de l’Etat et l’ensemble des coûts salariaux de chaque fonctionnaire de niveau départemental, régional ou national qui ont travaillé pour torpiller ce dossier ». Il demande à être informé publiquement du montant de ces dépenses.
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