Au sud de Toulouse, le projet de méthanisation ne fait pas l'unanimité
Abandonné du côté d’Eaunes voilà presque huit années, le projet d’usine de méthanisation s’apprêterait-il à rebondir dans la ville voisine de Labarthe-sur-Lèze ?
Jusqu’à ce jeudi 15 février, les habitants peuvent se rendre aux services techniques de la Ville afin d’apporter leurs observations (1) sur un projet qui pourrait se développer sur les terres du quartier Riverotte, entre la rivière Lèze et, plus loin, la station d’épuration.
David Olivier Carlier, adjoint à la mairie en charge des affaires environnementales, confirme que « le Sivom SAGe (2) est en train d’étudier des implantations d’unités de méthanisation, pas des « usines », sur un certain nombre de STEP (3) du territoire ». De quoi s’agit-il ? Il s’agirait de petites unités de traitement des boues destinées à être transformées en gaz afin de les réinjecter dans le réseau GRDF. Une est déjà en aménagement sur le siège de Cugnaux.
Liée à la station d’épuration
« Nous avons appris lors du dernier conseil municipal qu’un projet était en réflexion en zones urbanisées et agricoles entre la Lèze et la station d’épuration dans le quartier Riverotte (Camp de Nougarot). Ce projet spécifique fait partie d’une réflexion pour la définition de zones d’accélération pour le développement de la production d’énergies renouvelables (ZAENR) », s’étonnent Jérémie Lampe et les élus du groupe « Mieux vivre ensemble », en lice aux dernières Municipales. Dans ce projet, plusieurs zones sont définies afin de rendre possible l’installation de toiture photovoltaïque, de centrale photovoltaïque, d’ombrières urbaines et de réseaux de chaleur-géothermie. Le dernier volet, lui, est consacré à un futur projet potentiel de méthanisation non agricole en liaison avec la station d’épuration. C’est l’objet de la discorde actuelle. « La production de biogaz est une des possibilités, c’est une source d’énergie et de gestion des déchets qui paraît vertueuse mais qui doit se faire de manière raisonnée avec son environnement, les habitations et les collectivités territoriales… Nous ne savons pas quelle sera la quantité des intrants à traiter, la provenance et la méthode de stockage des boues d’épuration et encore moins le devenir du digestat de cette usine potentielle », s’inquiète Jérémie Lampe.
Cependant, David-Olivier Carlier se veut rassurant : « Il n’est pas envisagé ici de traitement de déchets verts, donc pas de « nuisances » liées à un éventuel trafic routier supplémentaire. Pas de « nuisances » nouvelles non plus sur la STEP, puisqu’il s’agirait juste de mettre en œuvre un procédé vertueux en économie circulaire des boues existantes et rejetées par la STEP. Donc rien qui pourrait susciter une quelconque nouveauté dans ce que la STEP produit déjà. »
(1) Egalement par mail sur urbanisme@labarthesurleze.com (2) Syndicat (2) Saudrune-Ariège-Garonne (3) Station d’épuration des eaux usées
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