Toulouse : La solidarité des Pradettes envers deux familles menacées de dormir dehors
Une centaine de personnes s'est rassemblée aux Pradettes en soutien à deux familles menacées prochainement de dormir à la rue si aucune solution n'est trouvée.
Une nouvelle fois, à l'appel des enseignantes et des parents d'élèves soutenus par le Réseau éducation Sans Frontières (RESF), une centaine de personnes des Pradettes s'est rassemblée ce mardi autour d'un petit-déjeuner solidaire en soutien à deux familles originaires d'Arménie et de Géorgie. Dans le mois à venir, ces familles seront obligées de dormir dans la rue si aucun hébergement ne leur est proposé.
"Je suis présente pour soutenir ces familles dont les enfants sont scolarisés à l'école Ferdinand de Lesseps aux Pradettes avec les miens, précise une mère de famille. L'une d'elles est arrivée en France en novembre 2022 avec une fillette scolarisée à Ferdinand de Lesseps. L'autre famille est arrivée en janvier 2023 et a deux enfants scolarisés dans cette école. Tous sont très bien intégrés. C'est un vrai gâchis de penser à ce qui risque d'arriver".
Demande d'asile déboutée
Ces deux familles, dont les demandes d'asile ont été rejetées, sont pour le moment hébergées au centre d'accueil des demandeurs d'asile des Pradettes avec des droits qui arrivent en fin d'hébergement. "Ces actions portent leurs fruits sur le long terme, affirme une représentante du réseau éducation sans frontières. Il faut y croire et faire preuve de beaucoup de ténacité. Mettre des familles, en danger dans leur pays, à la rue revient à les condamner et refuser de leur donner une chance de vivre normalement".
Pour le moment aucune solution ne semble apparaître. "Le 115 que nous appelons chaque jour est débordé, poursuit une enseignante. Avec la crise du logement, rien n'est simple. Aucune réponse politique se profile. Il faut dénoncer cette situation. On parle de l'humain, ne l'oublions pas".
Plusieurs pétitions ont été mises en ligne ainsi qu'une cagnotte solidaire : "On aimerait que la préfecture revienne sur sa décision. Nous ne lâcherons rien". Sollicité, le service de la préfecture Occitanie n'a pas donné suite.
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