Sécheresse dans l’Aude : le constat alarmant des experts
En janvier, il n’est tombé que 32mm de pluie dans l'Aude. Les cours d’eau sont au plus bas et les nappes phréatiques asséchées. Les experts alertent déjà sur la sécheresse.
Les prévisions des météorologues ne sont pas au beau fixe. Un ciel nuageux et quelques gouttes de pluie ne suffisent pas. Depuis quelques années, les experts du climat constatent que les réserves d’eau sont au plus bas dans le département. Par exemple, si l’on se fie aux relevés de Météo-France des années précédentes, le mois de janvier est un mois pluvieux. Il tombe normalement environ 60 millimètres aux alentours de Carcassonne, soit le double de ce qu’il tombe aujourd’hui. Conséquence : les points d’eau et les sols sont secs. Le risque de revivre une longue période de sécheresse prématurée cet été se profile.
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Quelles prévisions pour les prochaines semaines ?
Dès aujourd’hui, Météo-France annonce "un changement de régime avec des passages pluvieux et un retour de la neige en haute altitude". Ce qui implique l’arrivée de nouvelles perturbations météorologiques dans les prochains jours. Concernant les prévisions saisonnières, les températures devraient rester au-dessus des normales de saison durant les trois prochains mois. Aucun signal de pluie n’a été relevé sur le long terme. "C’est une information", martèle le météorologue de Météo-France car l’absence de scénario marquant n’est pas nécessairement de bon augure. Pas de pluie, sécheresse assurée. Ces estimations sont relevées en fonction de la provenance du vent, qui constitue des flux ou masses d’air. "Lorsque l’air est chaud et qu’il vient du sud, alors le temps sera sec. En revanche, lorsque les températures sont douces et que le vent vient d’est, alors l’air deviendra humide", explique le service météorologie.
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La sécheresse : quels risques ?
Le risque de sécheresse est élevé à l’approche de l’été. "Le territoire fait face à une succession d’années sèches ainsi que des étiages précoces et durables. Le déficit de précipitations et du manteau neigeux en lien avec le réchauffement climatique semble s’accélérer", détaille le SMMAR (Syndicat Mixte des Milieux Aquatiques et des Rivières). "Le débit moyen de tous les cours d’eau est très bas", indique Jean-Marie Aversenq, directeur du SMMAR. Pour les eaux souterraines, il ajoute que "34 % des niveaux mesurés sont en dessous des minimas historiques". Ce niveau, qui ne cesse de diminuer, a une incidence directe sur le remplissage des barrages. À titre d’exemple, le lac de la Ganguise n’est rempli qu’à 45 %. De fait, les conséquences ruissellent sur les volumes d’eau consacrés à l’irrigation, la possibilité de naviguer ou encore l’eau potable. L’arrêté-cadre sécheresse qui visait à restreindre l’usage de l’eau a été prolongé. Une situation inédite.
Journées mondiales des zones humides : animations et ateliers
Des actions de sensibilisation sont proposées au public à Gruissan jusqu’au 29 février.
Le territoire gruissanais a la chance de bénéficier de nombreuses zones humides (étangs, lagunes et tourbières) qu’il est devenu essentiel de protéger. Par leur richesse en habitats et en espèces, leurs fonctions écologiques, et leur place comme support d’activités économiques, les milieux naturels sont au cœur de nombreux enjeux écologiques, économiques et sociaux. Les pêcheurs, les maraîchers, et les viticulteurs sont très sensibles à ces sujets qui les touchent dans leur quotidien pour leur travail.
À quoi servent-elles ?
Elles absorbent l’eau, alimentent les nappes phréatiques et les cours d’eau, diminuent les canicules et l’intensité des crues, captent par leur végétation de grandes quantités de carbone, procurent des îlots de fraîcheur et contribuent à préserver la biodiversité. Leur protection est une nécessité aujourd’hui avec les changements climatiques car elles constituent l’un des écosystèmes les plus utiles pour la vie en général, et la vie humaine en particulier. Il faut tout mettre en œuvre pour éviter leur dégradation voire disparition.
Un 4e plan national milieux humides a été mis en œuvre pour 2020-2026, il comprend 31 mesures dont l’amélioration de la connaissance des zones humides et l’engagement de l’État à restaurer 50 000 hectares de zones humides à l’horizon 2026. Plusieurs associations locales se consacrent à informer et sensibiliser les enfants et les adultes à l’environnement et aux espaces humides.
Les animations à ne pas manquer
Avec Aude Nature, ce samedi 10 février à la MJC de Gruissan, atelier de fabrication de nid d’hirondelles à 14 heures. Le dimanche 11 février, à l’ancien salin de Campignol, matinée ramassage déchets et pique-nique, et après-midi observation des oiseaux entre salin et étang. Inscription obligatoire auprès de Dominique Clément (06 88 35 50 90). Avec la LPO, observation des oiseaux des étangs à 15 heures au bureau de la LPO.
Mia Rouget
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